Alors que bruissent de tous côtés les rumeurs de sa démission, Dominique de Villepin affiche une détermination à toute épreuve pour montrer qu'il poursuit sa feuille de route de chef du gouvernement. Interpellé à plusieurs reprises par l'opposition et l'UDF mardi après-midi lors des questions d'actualité, le Premier ministre n'est pas intervenu à la tribune, déléguant tour à tour ses ministres pour répondre aux critiques. Hier matin, devant les députés de la majorité lors de la réunion du groupe UMP, il n'a fait qu'une brève allusion à l'affaire Cleastream pour consacrer son intervention aux différents travaux parlementaires en cours, les projets de loi sur l'immigration et sur l'eau, et au programme de travail du gouvernement pour les prochains mois. Il a affiché la même sérénité devant les sénateurs UMP, appelant à "l'unité de la majorité" et laissant à la justice le "devoir de vérité". Retrouver confiance. Lors d'une rencontre avec des étudiants, le Premier ministre est allé encore plus loin pour minimiser l'affaire, en déclarant que "le tumulte" autour de Clearstream n'avait "pas beaucoup d'importance..." Pour retrouver confiance, Dominique de Villepin peut se prévaloir du baromètre Ifop/Paris Match publié mardi dans lequel le chef de l'État et le Premier ministre regagnent chacun début mai quatre points de popularité, à 33 % d'opinions favorables, contre 29 % en avril.Du côté de l'opposition, on continue à fourbir les armes. Les députés socialistes ont décidé mardi du "principe du dépôt d'une motion de censure" dont ils fixeront la date en fonction des développements de l'affaire Clearstream. Les socialistes sont partagés entre une motion de censure dénonçant "l'ensemble de la politique du gouvernement" et une motion centrée sur l'affaire Clearstream.D.G.

latribune.fr

26 Sept 2008, 1:38

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