Déclaration de revenus : la dernière ligne droite

Les contribuables souhaitant effectuer leur déclaration de revenus sur formulaire ont jusqu'à demain minuit pour s'exécuter. Les internautes bénéficient quant à eux d'un délai supplémentaire courant jusqu'au 13 juin pour les habitants de la zone C (Bordeaux, Créteil, Paris, Versailles), jusqu'au 20 juin pour ceux de la zone B (Aix-Marseille, Amiens, Besançon, Dijon, Lille, Limoges, Nice, Orléans, Tours, Poitiers, Reims, Rouen, Strasbourg) et jusqu'au 27 juin pour ceux de la zone A (Caen, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Montpellier, Nancy-Metz, Nantes, Rennes, Toulouse). Plus de 2,3 millions de télédéclarations ont été effectuées depuis le début du mois.Cette campagne de déclaration est particulièrement sous le feu des projecteurs puisque pour la première fois 85 % des foyers fiscaux ont reçu un formulaire prérempli (DPR). Il revient toutefois aux contribuables de vérifier les informations afin de s'assurer de leur exactitude et, le cas échéant, de corriger les chiffres sans avoir besoin de fournir de justificatif. Ils devront en outre compléter leur déclaration, en y portant si nécessaire les revenus non salariaux, comme les revenus fonciers ou de capitaux mobiliers, ainsi que les charges ou réductions d'impôts, les abattements ou les frais réels.Pas de "bug" majeur. L'introduction de cette nouveauté se traduit, selon le Syndicat national unifié des impôts (Snui), par une augmentation du nombre de contribuables venus se renseigner dans les centres des impôts (CDI). Il est encore prématuré de chiffrer ce surcroît d'affluence mais, en 2005, 3,7 millions de visiteurs avaient été accueillis dans les CDI. "La nature même de la DPR ne pouvait que provoquer des questions", rappelle Vincent Drezet. Pour le porte-parole du Snui, "dès qu'on multiplie les tiers payants, on multiplie les risques d'erreurs ou de non-prises en compte." Cela a été particulièrement sensible pour les personnes âgées. Pour nombre d'entre elles, leurs caisses de retraites complémentaires n'ont souvent pas fait connaître à l'administration fiscale les montants versés.Globalement, il n'y a pas eu de "bug" majeur pour cette campagne, mais il faudra attendre les remontées statistiques pour juger de l'efficacité réelle de ce dispositif, mesurée par le taux d'exactitude des renseignements préremplis. En Ille-et-Vilaine, département test, il était de 87 % en 2005, mais seulement de 76 % dans les simulations nationales. Un taux plus élevé ainsi que la tendance observée de correction à la hausse des sommes à déclarer seraient une bonne nouvelle pour l'État. Ce dernier récupérera plus vite, plus facilement et à moindre coût des sommes non négligeables. Le Snui évoque un montant de 800 à 900 millions d'euros.Anne Eveno
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