Stock-options  : le Medef est ouvert à des limitations

Le débat sur les stock-options rebondit avec la première prise de position publique du Medef. Par la voix de Pierre Nanterme, président de la Commission économique de l'organisation patronale et président du groupe de conseil Accenture, le Medef juge " absurde " l'une des pistes envisagées dans la proposition de loi (PPL), Balladur stipulant que les mandataires d'une entreprise n'auront plus le droit de lever leurs options pendant la durée de leur mandat. Les stock-options " sont un élément de motivation ", rappelle Pierre Nanterme, et être contraint de les conserver pendant toute la durée d'un mandat qui peut s'étaler sur plus d'une décennie annulerait leur aspect incitatif et serait donc dénué de sens.En revanche, le président d'Accenture réserve un accueil plus favorable à une autre possibilité ouverte par la PPL, à savoir la fixation par le conseil d'administration d'un pourcentage de stock-options que le dirigeant doit conserver tant qu'il est aux commandes de l'entreprise.Ce sujet des stock-options, monté en puissance après les affaires Zacharias, patron de Vinci et Forgeard, celui d'EADS, mobilise fortement les parlementaires puisque, à ce jour, 138 députés ont signé la proposition Balladur. Le gouvernement déclare être sur cette question en " phase de réflexion ", indique son porte-parole, Jean-François Copé, précisant qu'à ce stade, aucune décision n'était prise. Le ministre délégué au Budget a tout de même convenu qu'" il y a effectivement un débat qu'il convient d'avoir, en particulier concernant la transparence sur les conditions dans lesquelles les stock-options sont décidées et réparties ". Pour sa part, l'UMP Gilles Carrez, rapporteur général du Budget à l'Assemblée nationale et coauteur, avec Édouard Balladur et Pierre Méhaignerie, du texte contesté par le patronat, souhaite lui aussi ce débat sur les stock-options, estimant qu'il fait " introduire à doses régulières des règles " sur les conditions d'exercices des options.Mais pour le député, il faut également ouvrir ce débat en " l'élargissant à la participation ". Selon Gilles Carrez, " le principal reproche que l'on peut faire aux stock-options, c'est qu'elles soient réservées à un nombre réduit de personnes ". On n'est pas loin de la proposition de Nicolas Sarkozy qui plaidait le 22 juin pour qu'aucun programme de stock-options ne puisse être " réservé aux seuls dirigeants, mais qu'il soit étendu à tous les salariés de l'entreprise ".
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