Au vu de la flambée des cours du pétrole, ce ne devrait être qu'un répit de courte durée. En juin, l'inflation a été nulle par rapport au mois de mai, revenant à 1,9 % sur un an contre 2,1 % le mois précédent. Hors tabac, l'indice est également stable sur un mois et son évolution en glissement annuel est de 2 %. En conséquence, la Banque de France devrait proposer au directeur du Trésor de revoir à la hausse la rémunération du livret A pour la porter à 2,75 % à compter du 1er août contre 2,25 % actuellement.La stagnation de l'inflation en juin s'explique très nettement par la baisse des prix de l'énergie le mois dernier. Les coûts des produits pétroliers ont enregistré en juin un recul de 1,1 % par rapport au mois de mai. Pour Jean-Louis Mourier (Aurel Leven), " l'effet énergie va redevenir positif en juillet alors que de nouveaux records ont été atteints sur les cours du brut et que les tarifs de l'essence sont au plus haut en France ". Dans ces conditions, les économistes restent convaincus que la Banque centrale européenne (BCE) va procéder à un nouveau relèvement de ses taux d'intérêt au mois d'août.Cependant, hors impact des prix énergétiques, la France traverse une période de faible inflation à 1,2 % en rythme annuel. L'envolée des cours du pétrole ne s'est pas traduite dans les prix des produits manufacturés, lesquels affichent au contraire un repli de 0,1 % sur un mois et de 0,3 % sur un an. Dans certains secteurs comme l'électronique de loisirs, l'heure est à la déflation.Menaces sur l'investissement. Même si cette absence de véritables tensions inflationnistes est une bonne nouvelle pour le pouvoir d'achat, à plus long terme l'emploi et l'investissement pourraient souffrir de l'incapacité des entreprises à augmenter leurs tarifs face à la hausse du pétrole.

latribune.fr

26 Sept 2008, 1:40

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