La réforme de la représentativité ne concernera que les syndicats de salariés

Exit la représentativité patronale. Réunis hier au siège du Medef, patronat et syndicats ont ouvert la première séance de négociation sur la représentativité et le financement des organisations... syndicales. Pas question donc dans le cadre strict de cette négociation d'aborder l'épineux sujet de la représentativité patronale, souhaitée par l'UPA (voir " La Tribune " du 23 janvier) et rejetée en bloc par le Medef et la CGPME. " Ce n'est pas dans mon mandat ", s'est contenté de dire Patrick Bernasconi (Medef), chef de la délégation patronale à l'issue de la séance. Évoqué hier lors des discussions, ce thème pourrait en revanche être abordé à l'issue de la négociation. " Nous n'avons pas fait de cette question un point d'entrée et de sortie de la négociation en cours. Mais dans le temps qui suivra il faudra qu'elle soit abordée " , a indiqué Marcel Grignard, chef de file de la délégation CFDT.SOUPLESSE DES DELAISPour l'heure, les négociateurs patronaux et syndicaux - qui reconnaissent tous que l'arrêté de 1966 fixant la liste des cinq confédérations représentatives (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC) au plan national est " obsolète " - se sont mis d'accord sur un calendrier et une méthode de travail. S'inspirant de ce qui avait prévalu lors de la négociation sur le marché du travail, ils se réuniront tous les jeudis matin jusqu'au 31 mars, date à laquelle la négociation est censée se terminer, mais " on n'est pas à quinze jours près ", a précisé René Valladon, secrétaire confédéral de Force ouvrière.Les thèmes qui seront abordés tout au long de la négociation, " souhaitée depuis longtemps par les organisations syndicales " a tenu à rappeler Michel Donnedu, secrétaire confédéral de la CGT, ont été également définis, même si certains doivent encore être éclaircis. Côté syndical, on annonce trois thèmes de travail, à savoir la représentativité syndicale (critères, mesures de l'audience...), le développement du dialogue social, et le financement et les moyens des organisations syndicales. Côté patronal, on reprend ces mêmes thèmes, tout en ajoutant la question de l'espace contractuel, c'est-à-dire le fait de réfléchir à " la place qui doit être réservée aux accords et à la loi ", explique Patrick Bernasconi, qui estime que cela " fait partie du deal ", rappelant que ce thème figurait dans le relevé de décisions de la réunion entre partenaires sociaux du 19 juin 2007. Un thème dont les syndicats ne sont pas demandeurs. " Nous avons très peu de temps " pour négocier, a expliqué Philippe Louis (CFTC). " On verra si on peut avancer sur ce sujet en fin de négociations ", a ajouté Bernard Valette (CFE-CGC).Les partenaires sociaux ont par ailleurs adressé une fin de non-recevoir au Premier ministre qui souhaitait que la question du temps de travail soit abordée dans la négociation.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.