15 propositions pour relancer le dossier médical personnel

Que les patients puissent à terme se rendre chez leurs professionnels de santé avec le dossier médical contenu sur une clé USB ou un CD-ROM, c'est l'une des quinze propositions formulées dans le rapport de la mission d'information pour la relance du dossier médical personnel (DMP), présidée par le député UMP du Loiret, Jean-Pierre Door, et remis hier à la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale.Créé par la loi de 2004, le DMP, qui devait initialement être opérationnel au 1er juillet 2007 et permettre à la Sécurité sociale d'économiser 3,5 milliards d'euros par an, est actuellement au point mort. Après le rapport très critique de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui " avait considéré que le DMP était un outil inéluctable, nous n'avons pas voulu dans notre rapport refaire un énième constat d'échec, mais rendre un rapport prospectif ", explique Jean-Pierre Door. Celui-ci propose ainsi de relancer les expérimentations locales du DMP, choisies par le comité de pilotage, dont la durée ne pourrait être inférieure à neuf mois. Il propose aussi d'associer la Haute Autorité de santé (HAS) à la définition du contenu du DMP et la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam) à l'organisation des expérimentations ainsi qu'à l'organisation du changement.GENERALISATION PROGRESSIVEJean-Pierre Door souhaite également développer les échanges électroniques de données entre professionnels de santé, afin de préparer l'interopérabilité de leurs systèmes informatiques. Ce qui suppose également de mettre à niveau les systèmes d'information hospitaliers. Le rapport rappelle aussi la nécessité d'une simplicité d'utilisation du DMP dans le cadre médical professionnel, en évitant notamment la double saisie et en facilitant l'accès instantané aux informations du DMP et la disponibilité du service 24/24 heures.Enfin, il prévoit la généralisation progressive du DMP ciblé sur certaines populations, en particulier pour améliorer la continuité des soins des personnes souffrant de maladies chroniques ou pour faciliter la coordination des soins dans la prise en charge des pathologies graves. Les quelque 10 à 12 millions de personnes concernées en priorité pourraient utiliser le DMP dès 2012.
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