Ce n'est pas un hasard si, il y a quelques semaines, le sénateur-maire de la ville, Jean-Paul Alduy, a signé avec le représentant de l'État et ministre de l'Écologie, Jean-Louis Borloo, une convention-cadre Grenelle 2015. L'objet de cette convention est plus qu'ambitieux. Il vise à rendre " la ville autonome énergétiquement, et cela en faisant seulement appel à des énergies renouvelables " , précise Jean-Paul Alduy. Pour y parvenir, la ville s'est engagée à construire un parc d'une quarantaine d'éoliennes, plusieurs centrales solaires au sol, des milliers de mètres carrés de toitures photovoltaïques, un réseau de chaleur alimenté par incinération des ordures ménagères, le tout associé à une vigoureuse politique d'économies d'énergie.Jean-Paul Alduy a le mérite de la franchise : " Les élections municipales ne sont pas étrangères à cette décision ", admet-il. Une façon de reconnaître que le développement durable est désormais l'un des sujets incontournables de toute campagne politique et notamment municipale, même si, pour le maire de Perpignan, " c'est une préoccupation qui, aujourd'hui, vient après celle de l'emploi, de la sécurité, de l'habitat... ".MARIER ECONOMIE ET ECOLOGIEMais, pour le candidat UMP, qui se représente à la mairie face à une liste de gauche unie PS, PCF, PRG et Lutte ouvrière, emmenée par Jacqueline Amiel-Donat (PS), le développement durable ne se résume pas à "la lutte contre le réchauffement climatique ". " Le développement durable, c'est le moteur de l'amélioration de la qualité du cadre de vie ", affirme l'édile perpignanais. En d'autres termes, c'est " rendre la ville plus attractive " et lui " fabriquer de la notoriété ", avec pour objectif d'enraciner de nouvelles entreprises et, par conséquent, attirer et développer de nouveaux emplois. Bref, en résumé, le rêve du mariage de l'économie et de l'écologie.

latribune.fr

26 Sept 2008, 2:00

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