Les professionnels, tout comme la ministre du Logement, refusent de parler de " crise ", soucieux de ne pas entraîner le marché dans une spirale négative. Mais il n'empêche : l'immobilier est bel et bien en train de se gripper, sous l'effet fatal de prix toujours démesurément élevés et d'un resserrement des conditions de crédit. Les primo-accédants sont les premiers touchés. La promesse électorale de Nicolas Sarkozy de favoriser l'accession à la propriété n'a pas résisté à la hausse des taux d'intérêt.Plus globalement, toute l'économie française pourrait être affectée par ce coup de frein : l'ensemble du secteur contribue entre 0,3 et 0,5 point à la croissance du pays. Le BTP est un gros pourvoyeur d'emplois. Entre 2003 et 2006, il a contribué pour 41 % aux créations d'emplois, selon HSBC. Et le fort dynamisme du marché immobilier ces dernières années a soutenu la consommation d'équipements du logement.Faut-il pour autant céder à la panique et redouter un krach ? Aujourd'hui, les experts et économistes n'y croient pas... sans exclure catégoriquement cette hypothèse. Tous rappellent que les fondamentaux du marché restent solides, sans spéculation ni offre surabondante. Rien à voir avec la situation du début des années 90, donc. Les ménages français ne sont pas non plus surendettés, comme aux États-Unis ou en Espagne.Le risque majeur, à ce jour, serait plutôt celui d'un enlisement progressif du marché. Tout dépendra de l'évolution des taux d'intérêt et de la marge de manoeuvre des banques.
Coup de froid sur le marché de l'immobilier
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