Tous les trimestres, c'est la grand-messe de l'immobilier : la Fnaim, Fédération nationale de l'immobilier, communique sur l'évolution du nombre de transactions et des prix dans l'ancien. Les agents immobiliers qui donnent le " la " du marché ? Voilà qui n'est pas de nature à le rendre très transparent... En période de ralentissement, on voit mal les agents immobiliers tirer la sonnette d'alarme en premier !L'autre grande source de statistiques est l'alliance entre l'Insee et les notaires. Un attelage a priori plus impartial, dans la mesure où les notaires publient des chiffres, qui correspondent à des transactions réellement effectuées et à des prix qui ont été réellement négociés et notifiés dans l'acte de vente authentique. Toutefois, les notaires sont directement intéressés par la tenue du marché et la publication de leurs chiffres est tardive puisqu'elle n'intervient qu'avec un délai de trois mois (et même de six mois dans la mesure où la signature de l'acte de vente a lieu trois mois après la conclusion d'une promesse de vente). " Un délai qui ne facilite pas le diagnostic de l'état du marché", relève Jean-Michel Six, chef économiste pour l'Europe chez Standard and Poor's.FAIBLESSE STATISTIQUELa direction des impôts, qui a connaissance via ses services de toutes les transactions, se refuse à communiquer ses données, regrette-t-on au ministère du Logement. La loi " engagement national pour le logement " votée en 2006 avait essayé en vain d'inciter les services fiscaux à publier leurs chiffres.Cette faiblesse statistique paraît aberrante, au regard du poids du secteur de l'immobilier et du secteur du BTP dans l'économie française. D'autant que les travaux de prospective sont eux aussi quasi inexistants. La France n'est toutefois pas le seul pays à souffrir de cette situation. Les Britanniques ont certes des données plus précises sur les prix, mais nous envient les statistiques sur l'état des stocks de la construction neuve !

latribune.fr

29 Sept 2008, 15:29

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