Chevènement à l'école Jospin

Pacte de stabilité financière, répartition de la dotation globale financière entre communes et structures intercommunales, réforme des valeurs cadastrales, réforme de la taxe professionnelle, évolution de la CNRACL (caisse de retraite des collectivités), intercommunalité... Lesossiers ne manquent pas, qui nourrissent de façon continue les négociations entre le gouvernement et les représentants des collectivités territoriales. Les gouvernements Balladur et Juppé avaient ouvert la voie à quelques réformes d'importance, mais rien réglé sur le fond. Les consultations n'ont pas manqué depuis quatre ans, nourrissant abondamment les agendas ministériels comme ceux des élus, qui pour évoquer le dossier de la clarification des compétences, qui celui de la réforme de l'intercommunalité. Au lendemain de la nomination du gouvernement, les rendez-vous se sont à nouveau multipliés. Il n'est pas une association d'élus qui n'ait demandé audience à Jean-Pierre Chevènement, ministre de l'Intérieur, en charge des collectivités, ou à Emile Zuccarelli, ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l'Etat et de la Décentralisation. Un premier contact destiné à réaffirmer... l'urgence desdites réformes. S'il est une chose acquise au terme de ces premiers entretiens, c'est que le gouvernement entend prendre son temps. Il en va des élus et de leurs impatiences, comme du reste des grands choix attendus par les acteurs de l'économie. Jean-Pierre Chevènement s'inscrit en parfaite adéquation avec Lionel Jospin. Intervenant hier pour la première fois devant le Comité des finances locales, le ministre de l'Intérieur n'a pas balayé l'urgence des réformes. Il a simplement tenu à rappeler qu'il « existe une priorité qui devance toutes les autres, sur laquelle les collectivités locales se doivent d'être particulièrement présentes : l'emploi des jeunes ». Voilà pourquoi les collectivités sont invitées, toutes affaires cessantes, à participer à la création de quelque 350.000 emplois-jeunes. S'agissant des relations financières Etat-collectivités et des réformes attendues, Jean-Pierre Chevènement entend prendre son temps, après... « consultations ». Sur la sortie du Pacte de stabilité financière, l'évolution de la DGF et le renforcement de sa fonction péréquatrice, la modernisatiode la fiscalité locale (le ministre se dit favorable au rapprochement progressif des taux et à la taxe professionnelle d'agglomération), l'avenir de la CNRACL... les propositions du gouvernement ne seront pas connues avant la fin de l'année. Henri Loizeau
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