Vasseur promet d'aider toute la filière bovine

Après des aides accordées aux éleveurs, dont le détail a été rendu public hier, le ministre de l'Agriculture, Philippe Vasseur, envisage de soutenir également tous les autres acteurs de la filière bovine victimes de la crise de la « vache folle ». Ce sont surtout les abattoirs et les entreprises de transformation qui broient actuellement du noir. Mais la crise touche aussi des activités périphériques comme l'équarrissage. Comment satisfaire tous les acteurs de la filière bovine en temps de rigueur budgétaire ? L'exercice sera difficile. Philippe Vasseur a promis de dévoiler son dispositif lors du prochain Conseil des ministres, mercredi. En ce qui concerne l'aide de 2,88 milliards de francs aux éleveurs en 1996, dont le principe était arrêté au dernier Conseil agricole des Quinze, à Luxembourg, les détails sont désormais connus. Sur les 1,44 milliard de francs d'enveloppe communautaire, il avait été prévu que le premier milliard servirait à majorer, d'une part, la prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes de 178,5 francs par tête de bétail, et d'autre part la prime spéciale au bovin mâle de 152 francs. La répartition des 440 millions restants était laissée à l'initiative de la France. Philippe Vasseur a décidé de les utiliser exclusivement pour les bovins mâles. Ainsi, la prime spéciale au bo- vin mâle sera-t-elle majorée de 300 francs au lieu de 152 francs seulement, et les quelque 150.000 mâles non primés recevront également une prime exceptionnelle de 300 francs. A cette enveloppe communautaire s'ajoutent des crédits nationaux d'un montant équivalent : 1,44 milliard de francs, dont 300 millions issus de la « solidarité professionnelle ». La FNSEA « désapprouve catégoriquement » l'utilisation de ces fonds professionnels pour le financement des mesures de compensations conjoncturelles et rappelle qu'ils devaient être réservés au financement de mesures structurelles pour l'avenir de la filière. L'utilisation des 1,44 milliard de crédits nationaux est ainsi répartie : 600 millions pour des aides départementalisées, 700 millions pour reporter les annuités d'emprunts et 140 millions pour reporter en 1999 des cotisations sociales de 1996. M. D.
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