Le Cetelem veut croire au retour de la confiance

L'avenir est aujourd'hui plus que jamais envisagé avec inquiétude », affirme l'observatoire Cetelem. Selon le sondage réalisé par l'organisme de crédit entre octobre et novembre, plus de deux Français sur trois (67 %) envisagent l'avenir avec inquiétude, contre un sur deux (54 %) l'an dernier. Et la quasi-totalité des Français (96 %) estiment que la société française est toujours en crise. C'est de mauvais augure, tant l'évolution de la consommation dépend de la perception qu'ont les ménages de l'avenir. Symptomatique de cette crise de confiance, le taux d'épargne des Français culmine à 14 %, son plus haut niveau depuis une dizaine d'année. Les Français ont atteint le fond du pessimisme « Et pourtant notre société et ceux qui la composent expriment une vitalité renaissante », estime le directeur de l'étude, Maurice de Talansier. « Il semblerait qu'ayant atteint le fond du pessimisme, du scepticisme, les Français fassent aujourd'hui appel à leur sens des responsabilités et au sens de leur (sur)vie pour repartir et reprendre le contrôle de leur destinée... », indique le Cetelem. S'appuyant sur des entretiens approfondis réalisés auprès d'un panel de ménages, l'organisme estime que « les Français sont désormais mûrs pour le changement ». Les gens semblent avoir intégré les difficultés mises à jour et pris de la distance par rapport à la crise. Aussi, en dépit « d'un moral assez bas, apparaît un sentiment d'urgence, un désir de sursaut, l'envie de mettre les cartes sur table et de refouler les angoisses, la médiocre résignation, les plaintes insatiables et l'immobilisme grincheux ». L'étude du Cetelem laisse donc poindre l'espoir d'une reprise de la consommation cette année. L'effondrement du moral des ménages observés dans les enquêtes de l'Insee laisserait peu à peu la place à un regain d'optimisme frappé du sceau du volontarisme, du refus de se laisser abattre. La confiance est en effet « la clé de voûte du contexte actuel », estime le Cetelem, avant de fournir quelques recommandations qui ressemblent à s'y méprendre à une leçon de communication à l'adresse du gouvernement. Car la confiance ne se décrète pas. « Elle se fonde sur la vérité des situations et sur la clarté des explications ; sur la pertinence et la transparence des actions et leurs conséquences; et sur la concertation et l'explication des différents acteurs. » X. H.
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