Berlusconi promet une baisse des charges sociales

Une semaine après ses adversaires de la coalition de gauche (l'Union) menée par Romano Prodi, Silvio Berlusconi a présenté vendredi soir le programme de "la Maison des libertés", la coalition de droite qui gouverne l'Italie depuis 2001. Le document de 22 pages, consacré pour moitié à faire la liste des 36 réformes de l'actuel gouvernement, donne une idée très générale de ce que l'actuel président du Conseil entend mettre en oeuvre s'il demeure à son poste au sortir des élections législatives des 9 et 10 avril.Et une baisse des impôts. De la famille à la justice, la droite décline en dix thèmes les "réformes et modernisations du pays" envisagées et autant de cadeaux électoraux. La coalition de Silvio Berlusconi promet un "bonus bébé" pour tous les nouveau-nés (actuellement fixé à 1.000 euros), "la création d'un million d'emplois supplémentaires" surtout dans le sud de l'Italie, "la défiscalisation des bénéfices réinvestis dans les activités productives". La baisse des charges sociales pesant sur les entreprises et les salariés n'est pas quantifiée mais la réduction serait de 1 % par an contre 5 % en un an proposée par le camp Prodi. Berlusconi veut poursuivre la baisse des impôts en "portant la pression fiscale sous les 40 % du PIB". En termes de finances publiques, l'objectif est de "réduire la dette publique", notamment grâce à un pacte entre les différents niveaux d'administration en Italie (État, régions, provinces, etc.) et une réduction de 30 % de la fraude fiscale. La "Maison des libertés" devra peut-être remettre sur l'établi ce programme si les élections débouchent sur une majorité différente dans les deux Chambres du Parlement, une hypothèse tout à fait possible au vu de la nouvelle loi électorale. "Je crois dans ce cas-là que nous retournerons immédiatement aux urnes", indiquait vendredi Gianfranco Fini, ministre des Affaires étrangères et leader du parti Alliance nationale (AN), lors d'une rencontre avec des représentants de la presse étrangère, dont La Tribune. L'allié de Berlusconi se dit confiant de la victoire de son camp, "si la participation électorale dépasse les 80 %". "Nous avons perdu toutes les élections locales depuis 2001 car les gens ne sont pas allés voter", explique-t-il.Frank Paul Weber, à Rome
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