Parmi les mesures fiscales décidées hier en Conseil des ministres par la coalition d'Angela Merkel (CDU), celle ayant fait couler le plus d'encre et rapportant peu à l'État est le super-impôt sur les revenus, porté de 42 à 45 % à partir de 250.000 euros perçus par un célibataire. Voulue par le SPD pour compenser la hausse de 3 points de la TVA en 2007, la mesure frappera 20.000 à 30.000 contribuables et rapportera 127 millions d'euros l'an prochain. La CDU-CSU a monnayé son aval à la mesure en la vidant de sa substance : sont exclus de l'assiette les bénéfices industriels et commerciaux, les revenus des travailleurs indépendants et des agriculteurs. Devrait rapporter dix fois plus à l'État la suppression de l'indemnité kilométrique pour le trajet domicile-travail. Une économie de 1,3 milliard résultera de l'exonération sur les revenus d'épargne ramenée de 2.749 à 1.500 euros pour un couple et de la réduction dans la durée de l'allocation enfant.
L'impôt sur les riches rapportera peu à l'État outre-Rhin
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