Premier volet des négociations avec la Turquie

L'Union européenne pourrait ouvrir, lundi prochain, le premier des 35 chapitres des négociations d'adhésion de la Turquie et de la Croatie. Les ministres européens des Affaires étrangères et leurs homologues turc et croate se retrouveront lundi, à Luxembourg, pour ouvrir le chapitre concernant la science et la recherche, huit mois après le début officiel des négociations avec ces deux pays, selon la présidence autrichienne de l'UE. Mais pour l'instant, les Vingt-Cinq, qui doivent se prononcer à l'unanimité sur cette ouverture, n'ont pas adopté de position commune, a tempéré une source diplomatique, qui a précisé que les représentants des États membres à Bruxelles devaient en discuter jeudi.Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a de son côté indiqué hier qu'il s'attendait à ce que des "négociations effectives" soient ouvertes avec l'UE lundi prochain. "Le processus d'adhésion à l'UE se poursuit avec la détermination initiale, il n'y a rien à craindre", a-t-il aussi précisé lors d'un discours devant les députés de son Parti de la justice et du développement (AKP) au Parlement. "Notre objectif n'est ni un désir passager ni une stratégie saisonnière", a-t-il assuré en insistant sur le fait que la Turquie n'a pas perdu l'élan des réformes en vue de cette adhésion.Suivi de la Commission. Depuis la fin d'octobre, la Commission a commencé à passer au crible, avec les deux candidats, l'ensemble des règles européennes et l'évaluation de l'état de préparation des deux candidats, dans chacun des 35 chapitres. Ce processus est terminé pour quatre chapitres : science et recherche, culture et éducation, marché public, concurrence.Bruxelles a recommandé l'ouverture des deux premiers mais a, en revanche, demandé aux Vingt-Cinq d'imposer des conditions aux deux pays avant le lancement des deux autres. Dans tous les cas, l'ouverture des négociations sur chacun de ces 35 chapitres nécessite une décision unanime des Vingt-Cinq. Les États membres, suivant les déclarations du commissaire européen à l'Élargissement, Olli Rehn, devraient aussi envoyer lundi un "message clair" à la Turquie pour qu'elle accélère les réformes.
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