Pourquoi le double affichage demeure

L'euro a gagné sur le franc une première bataille. Les prix psychologiques en euros ont réussi bon an mal an à supplanter ceux exprimés en francs : 8,99 euros le disque à la Fnac, 0,59 euro les quatre yaourts Carrefour et 9,99 euros la robe pour fillette chez Kiabi.Mais la contre-valeur en franc est encore mentionnée quasiment partout. Sur les affichettes de prix. Sur les balances de fruits et légumes en magasins. Sur les tickets de caisse. Et sur les relevés des cartes de crédit et des comptes bancaires. Un phénomène qui n'est pas près de disparaître et qui, de facto, s'autoalimente : 80 % des Français convertissent encore les prix en francs, selon le sondage TNS Sofres publié fin décembre par l'hebdomadaire Pèlerin. Parmi eux, 25 % le font systématiquement. Certes, la proportion d'accros à la conversion en francs a été divisée par deux en trois ans. " Nous sommes toujours dans la familiarisation à la monnaie unique. Et toujours pas dans la phase d'adoption totale ", juge Emmanuel Rivière, directeur du pôle politique de TNS-Sofres. Toutefois, l'effet générationnel fait son oeuvre. " 42 % des 15-24 ans ne convertissent jamais, contre 13 % des plus de 65 ans ", indique ce dernier.Reste que les distributeurs sont encore peu nombreux à avoir basculé au tout-euro. " Les Français éprouvent encore le besoin d'avoir cette information ", estime une enseigne d'hypermarché. Conforama vient toutefois de franchir le pas. " Pour plus de clarté ", indique le distributeur. L'adoption de l'écotaxe, qui l'oblige à afficher le montant payé par le consommateur au recyclage d'un produit d'électroménager, l'a poussé, le 21 décembre , à abandonner définitivement le double affichage.
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