La terre promise du business russe

La présence à Guatemala City de Vladimir Poutine et son soutien m assif à la candidature de Sotchi ont largement contribué à la désignation de la station caucasienne comme ville des JO d'hiver en 2014. Une victoire qui va au moins autant profiter aux portefeuilles des oligarques qu'au prestige du pays. " Une large portion des coûts d'accueil des Jeux sera portée par les grands groupes russes. Gazprom et Basic Element sont déjà lourdement engagés dans les projets d'infrastructure et de loisir dans la région de Sotchi " , note Christofer Weafer, stratège chez Alfa Bank.HISTOIRE D'AMADOUER LES JUGESLes contrats des deux villages olympiques ont déjà été attribués aux oligarques favoris du président russe. Oleg Deripaska (Basic Element) décroche le gros lot avec 72,5 millions de dollars tandis que Mikhaïl Prokhorov et Vladimir Potanine (Interros) construiront le village de montagne à 48,4 millions de dollars. Gazprom se charge de construire une station de ski comptant douze pistes et y aurait déjà investi 170 millions de dollars l'année passée. Histoire d'amadouer les juges, le numéro 1 mondial du gaz a en outre laissé entendre qu'il pourrait devenir l'un des principaux sponsors du CIO. L'annonce a été faite à point nommé - il y a une semaine - par le patron du comité Sotchi 2014. La candidature de Sotchi avait bien besoin d'arguments car, sur les onze sites accueillant les sportifs, quatre existent déjà mais le CIO estime que les travaux de rénovations sont tellement importants qu'ils sont considérés comme de nouvelles constructions.Pour rassurer les juges, l'État russe a concocté un plan de développement qui verra le budget fédéral s'engager à hauteur de 7 milliards de dollars dans le projet tandis que la région et la ville de Sotchi dépenseront 350 millions de dollars d'ici à 2014. Soit des sommes considérables comparées aux dépenses réalisées à Nagano, Salt Lake City et Turin, comprises entre 1 et 2,7 milliards d'euros. Il est vrai qu'avec son " fonds de stabilisation " détenant 121 milliards de pétrodollars, laRussie dispose d'une solide assise financière.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.