Le FMI défend une relance budgétaire mondiale

" La crise que nous vivons vient des États-Unis, mais c'est une crise qui doit être traitée au niveau mondial " , a lancé samedi de Davos le directeur général du Fonds, Dominique Strauss-Kahn, invitant les grandes économies à mieux coordonner leurs politiques économiques. " Les pays qui ont des difficultés budgétaires doivent continuer à améliorer leur situation, mais ceux qui ont une assez grande aisance budgétaire doivent voler au secours de la relance d'ensemble qui va sans doute être nécessaire " , a-t-il ajouté. L'ancien secrétaire américain au Trésor, Lawrence Summers, a salué les propos de Dominique Strauss-Kahn : " C'est la première fois en un quart de siècle que le directeur général du FMI demande un accroissement des déficits budgétaires " au lieu du traditionnel appel à la rigueur, a-t-il noté. Dominique Strauss-Kahn a souligné que la réponse à la crise financière actuelle ne pouvait être laissée aux seules banques centrales. " Bien sûr, il faut continuer à traiter correctement la crise par la politique monétaire, mais cela ne sera peut-être pas suffisant. Il faut se préparer à des mesures temporaires en matière budgétaire " , a-t-il dit. Dominique Strauss-Kahn n'a nommé aucun pays. Mais il n'y a guère que les grands pays émergents, notamment la Chine et la Russie, qui soient en mesure de soutenir budgétairement la croissance mondiale. En Europe, seuls l'Allemagne et l'Espagne disposent de comptes publics suffisamment sains pour envisager de relâcher la dépense.MARGE DE MANOEUVRELe patron du FMI a indiqué que les prévisions révisées présentées cette semaine feront apparaître un ralentissement. Alors que la Banque centrale européenne (BCE) écarte tout assouplissement de sa politique monétaire, le directeur du FMI estime qu' " il y a à l'évidence une certaine marge de manoeuvre sur le plan monétaire et il y en aura probablement davantage dans les semaines et les mois qui viennent avec la baisse du prix des matières premières, peut-être du pétrole, et de la demande " . La ministre française de l'Économie, Christine Lagarde, a également appelé la BCE à " envisager la politique monétaire en regardant la croissance et pas seulement la stabilité des prix " .
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.