Les majors aux portes de l'Irak

Cinq ans après l'entrée des troupes américaines et britanniques en Irak, la production de pétrole vient tout juste de retrouver le niveau (2,5 millions de barils par jour) qui prévalait avant la chute du régime de Saddam Hussein. La signature hier de contrats d'assistance technique avec cinq majors occidentales (Shell, BP, ExxonMobil, Chevron et Total, ainsi qu'un consortium regroupant Anadarko, Vitol et Dome) pour la remise à niveau de gisements devait permettre de relancer la production. Mais, contre toute attente, le ministre irakien du Pétrole, Hussein al-Chahristani, a annoncé qu'aucun accord n'avait été trouvé." Nous voulions l'aide des experts sur la base de consultations et de soutien technique pour aider nos équipes ", a expliqué le ministre du Pétrole. Mais les compagnies occidentales ont, selon lui, " refusé parce qu'elles voulaient des parts de notre pétrole ". Ces contrats devaient permettre aux majors occidentales de faire leur retour en Irak trente-six ans après en avoir été chassées par Saddam Hussein. L'Irak dispose des troisièmes réserves prouvées les plus importantes au monde (115 milliards de barils de pétrole).DES " CONTRATS DE SERVICES "Le ministère devait également annoncer l'attribution de contrats à court terme à 41 entreprises pétrolières étrangères pour l'extraction de pétrole dans le nord du pays. Mais la signature de ces contrats portant sur six gisements pétroliers et deux gisements gaziers a également été repoussée en juin 2009. Le ministre du Pétrole a rappelé qu'il s'agissait de " contrats de services " et non pas de contrats de partage de production. " Le pétrole appartient aux Irakiens ", a martelé Hussein al-Chahristani.
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