Le système de santé britannique bouleversé

Le système de santé britannique NHS (National Health Services), qui fête cette année ses 60 ans, va connaître un profond changement dans son fonctionnement. Présentant son plan pour les dix prochaines années, le gouvernement britannique a proposé de se concentrer avant tout sur la qualité des soins, et d'y lier le financement des hôpitaux et des médecins.Le NHS est un enjeu politique permanent en Grande-Bretagne, depuis que Tony Blair a fait de son amélioration une promesse électorale. Son gouvernement a donc injecté énormément d'argent : son budget a doublé en une décennie et 120.000 infirmières, médecins et professionnels de santé ont été embauchés, portant leur nombre total à 510.000. Mais l'argent a avant tout été investi dans le " quantitatif ", notamment pour réduire les listes d'attente. Désormais, plus personne n'attend plus de six mois un traitement, alors que des attentes de 18 mois à 2 ans étaient courantes en 1997. " Nous avons ressuscité le NHS ", déclarait hier Alan Johnson, le ministre de la Santé.Mais la santé reste au centre des controverses. En particulier, les conservateurs accusent le gouvernement de gaspiller l'argent public en augmentant le budget sans améliorer la qualité des soins. Gordon Brown, en devenant Premier ministre, avait donc lancé il y a un an un vaste chantier de réforme, finalement dévoilé hier. Désormais, c'est la qualité des soins qui devrait compter. Celle-ci sera publiée pour chaque établissement et pourra être consultée par les patients. Par exemple, comme c'est le cas dans un service d'urgence test à Londres, le temps d'attente des patients et leur degré de satisfaction des soins reçus seront affichés en permanence.Le financement, qui dépend actuellement du nombre de patients traités, sera " directement lié " à la qualité des soins. La façon dont cela sera mesuré reste à déterminer. L'objectif est aussi de laisser plus de marges de manoeuvre aux docteurs et aux hôpitaux. Actuellement ceux-ci croulent sous les objectifs chiffrés, notamment sur les délais d'attente. Désormais, l'idée est de les laisser travailler en fonction de ce qu'ils estiment nécessaire, et de ne mesurer que la qualité du traitement.
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