La première mauvaise nouvelle est venue de Varsovie. Le très eurosceptique président Lech Kaczynski a annoncé qu'il ne signerait pas le traité de Lisbonne, selon lui " sans objet " après le "non" irlandais. À l'Élysée, on indique que Nicolas Sarkozy, qui a de bonnes relations avec Lech Kaczynski, discutera avec le président polonais pour le convaincre de signer le nouveau traité avec un argument de poids : alors que la Pologne est très favorable à de nouveaux élargissements de l'Union européenne, celle-ci ne peut plus s'élargir aux nouveaux pays, comme la Croatie, si le traité de Lisbonne n'entre pas en vigueur.LA RIPOSTE DE MANDELSON Quant au commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, qui était hier à Paris avec l'ensemble des membres de la Commission de Bruxelles pour une rencontre avec tous les ministres du gouvernement français, il est sorti du bois après les attaques de Nicolas Sarkozy contre lui. Le désormais président du Conseil européen l'avait accusé de vouloir sacrifier la production agricole de l'Union " sur l'autel du libéralisme mondial ". Peter Mandelson s'est déclaré " déçu par ce que le président Sarkozy a dit ". Et d'enchaîner que, " à un moment où l'Union européenne entre dans une difficile négociation, nous avons besoin d'unité, pas de division ". " Les faits qu'il a décrits ne sont pas exacts et les critiques qu'il a faites ne sont pas justifiées ", a encore observé le commissaire européen au Commerce. À l'Élysée, on indique que le chef de l'État " préfère naturellement un accord ", mais " ne signera pas un mauvais accord ".Enfin, le ministre espagnol des Finances, l'ancien commissaire européen Pedro Solbes, s'est dit " radicalement contre " un plafonnement de la TVA sur les carburants pour compenser l'envolée du prix du pétrole, proposé par Nicolas Sarkozy.

latribune.fr

29 Sept 2008, 15:35

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