Treize petits territoires demeurent dépendants de la Couronne britannique

Le Royaume-Uni a perdu Hong Kong et il ne lui reste plus que treize territoires, et seulement 185.000 âmes à administrer par delà les mers. Regroupés sous le terme « politiquement correct » de « territoires dépendants » (DT), ces territoires sont formés des restes des anciennes colonies de l'Empire. Aux plus connus, comme Gibraltar ou les Falklands, s'ajoutent les Bermudes (le plus grand en nombre d'habitants : 60.000), l'île d'Anguilla, les territoires britanniques de l'Antarctique (sans habitants), les territoires britanniques de l'océan Indien (archipel de Chagos, sans population indigène, dotés d'une présence militaire américaine et britannique), les îles Vierges britanniques (BIV), les îles Caïmans, Montserrat, les îles Pitcairn (le plus petit des territoires, avec 54 habitants), Sainte-Hélène et ses « dépendances » (Ascension et Tristan da Cunha), les îles South Georgia et South Sandwich et, enfin, les îles Turks et Caicos. Trois domaines. Soit qu'ils se trouvent prisonniers des réalités économiques (ils sont trop petits pour être viables tout seuls), soit qu'ils ne souhaitent pas leur indépendance, tous sont donc aujourd'hui encore placés sous l'autorité de la Couronne, dont la responsabilité s'exerce dans trois domaines bien définis : politique étrangère, défense, sécurité intérieure et service public. En 1993, Douglas Hurd, alors ministre des Affaires étrangères, avait souligné, lors d'une conférence sur les territoires dépendants des pays européens, que les territoires placés sous contrôle britannique étaient satisfaits de leur statut, « qui n'est ni étranger ni anachronique » et en tout cas « pas forcé ». Exception faite de Gibraltar, dont la seule option tient au choix entre la Grande-Bretagne ou l'Espagne, les DT bénéficient en effet du droit à l'autodétermination. « Ils maintiennent leurs liens avec le Royaume-Uni parce que c'est la volonté exprimée par leurs habitants », conclut un représentant des territoires au ministère des Affaires étrangères. Jusqu'à présent, les seules réclamations ont concerné les Falklands (ce qui a provoqué une guerre avec l'Argentine en 1982) et les territoires de l'océan Indien (détachés de l'île Maurice depuis 1965). Les territoires jouissent d'une autonomie sur leurs affaires intérieures et disposent d'un gouvernement local élu, le gouverneur étant toutefois nommé par la reine sur conseil du ministre des Affaires étrangères. Coopération économique. L'aide économique de la Grande-Bretagne, si elle n'atteint pas des sommes astronomiques (125 millions de livres entre 1992 et 1996), est néanmoins précieuse pour les plus pauvres d'entre eux. Ainsi, Sainte-Hélène et ses dépendances ont reçu, sur cette période, 44 millions de livres à eux seuls pour une population de... 6.000 habitants, et Montserrat 25 millions de livres pour une population inférieure à 10.000 habitants. Depuis 1993, le gouvernement britannique a mis en place une politique destinée à renfcer la coopération économique avec les gouvernements des territoires dans les Caraïbes. Des plans de développement triennaux ont ainsi été établis, engageant la responsabilité conjointe des représentants de la Couronne et celle des gouvernements locaux. Nava Dahan, à Londres
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