La valse des étiquettes environnementales

Face à des consommateurs qui se déclarent à 44 % attentifs aux engagements citoyens des entreprises lors de leurs achats, fabricants et distributeurs multiplient les initiatives en matière d'étiquettes environnementales. Ils anticipent de la sorte une obligation aujourd'hui limitée à l'électroménager, l'automobile et depuis peu les bâtiments, et qui devrait s'étendre à compter de 2011 aux produits de grande consommation.Le distributeur britannique Tesco annonce depuis 2007 l'instauration d'une étiquette carbone sur ses 70.000 références, mais procède à petits pas dans la mise en ?uvre. Depuis juin 2008, Casino affiche sur ses produits alimentaires une étiquette carbone qui prend en compte cinq étapes du cycle de vie du produit : les phases agricoles, la fabrication du produit, le transport, les emballages et la distribution. La quantité de gaz à effet de serre émise pour 100 grammes de produit et sa recyclabilité sont également affichées. Dans certains magasins, l'enseigne Leclerc précise, au bas des tickets de caisse, le poids en dioxyde de carbone de chaque chariot. calcul compliquéDifficile pour le consommateur de se faire une idée juste de l'empreinte environnementale des produits qu'il achète, d'autant que le calcul est fait sur la base de moyennes génériques par type de produit. Sans compter que pour connaître l'impact réel d'un produit sur l'environnement, il faudrait prendre en compte les autres gaz à effet de serre et même des paramètres supplémentaires (eutrophisation, substances dangereuses)? De quoi compliquer davantage l'équation.Un an après ces premières initiatives, l'étiquette environnementale sort des hypermarchés. Illustration chez le fabricant d'articles de sport Lafuma et son barème « Pure Leaf Grade » dédié à sa collection écoconçue Pure Leaf. D'abord accessibles sur le site Internet, les notes se sont affichées cet hiver sur une sélection d'articles et le seront sur toute la collection été 2009. En 2011, 100 % des collections Lafuma afficheront l'impact écologique des produits, depuis les matières premières jusqu'à leur fin de vie, en passant par la fabrication et le transport. Celui-ci sera exprimé en feuilles de peuplier plus ou moins nombreuses selon le poids écologique du produit.L'enseigne Nature et Découvertes, elle, vient de mettre au point avec l'aide du cabinet Utopies, un outil baptisé Iaca (information pour l'amélioration continue des articles). Dédiée aux fournisseurs, cette plate-forme collaborative en ligne vise à améliorer l'offre et surtout l'information des clients. analyse du cycle En procurant à Nature et Découvertes une photo détaillée du fournisseur et de la performance sociale et environnementale de chaque produit sur la base d'une analyse du cycle de vie simplifiée, elle informera sur l'impact des matières premières, de la fabrication, la distribution, l'utilisation et la fin de vie des produits. L'objectif ? Identifier les possibilités d'optimisation côté fournisseurs, et leur apporter compétences et soutien financier pour les mettre en ?uvre. n Il s'agit d'évaluer l'empreinte environnementale des produits, depuis les matières première jusqu'à leur fin de vie.
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