Les solutions pour consommer autrement se multiplient

Envie de manger bio et, en plus, d'aider petits producteurs et éleveurs à développer leur exploitation en toute indépendance ? Nous sommes de plus en plus nombreux à chercher des circuits de distribution courts, à l'écart des grandes surfaces et de leurs produits standardisés ? même sous le label bio. Une situation d'autant plus courante dans les grandes villes que les marchés paysans y sont plutôt rares et les prix souvent exorbitants.Au début des années 2000, plusieurs systèmes alternatifs ont vu le jour, parmi lesquels l'Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne). Producteur de salades à Ollioules, dans le Var, Daniel Vuillon en a eu assez de se sentir « otage d'un système » et il a choisi de proposer « une autre économie, alternative, où le travail est valoris頻. Il crée alors un concept original, l'Amap, reposant sur un partage du risque entre le paysan et le consommateur. Concrètement, ce dernier paie à l'avance six mois de production de fruits et légumes, sans garantie que des aléas ne viendront pas anéantir ou diminuer la récolte. La distribution se fait une ou plusieurs fois par semaine, sur un lieu unique. Fin 2007, on recensait ainsi 750 Amap dans toute la France ? approvisionnant environ 30.000 familles, soit 90.000 personnes ? et leur nombre ne cesse d'augmenter. C'est aussi à la même époque, en 2001, qu'Alexis Fiorucci a créé Panierpaysan.com. Installé à L'Isle-sur-la-Sorgue, en Vaucluse, ce site de livraison de produits frais et de saison s'appuie sur des producteurs locaux, organisés en zones de trois départements limitrophes. produire localementLes consommateurs peuvent ainsi choisir entre des « paniers » déjà composés ou bien « faire leur march頻 au gré des saisons et des disponibilités. Avec 5.000 clients, Panierpaysan.com a le vent en poupe, un succès lié avant tout à « la prise de conscience par les consommateurs de l'importance de préserver une agriculture locale de qualit頻, souligne Alexis Fiorucci.Après un premier groupement de producteurs installés en Vaucluse, dans le Gard et les Bouches-du-Rhône, un deuxième vient d'ouvrir, associant Drôme, Ardèche et Isère. Bientôt, un troisième devrait les rejoindre, dans les Pays de la Loire (regroupant Loire-Atlantique, Maine-et-Loire et Vendée). Une aubaine pour les internautes à la recherche de produits authentiques, souvent bio et de qualité. Même si Alexis Fiorucci ne recherche pas une clientèle trop éloignée des zones de production. Pour lui, « l'essentiel, c'est de redynamiser la paysannerie locale pour éviter d'éventuelles pénuries alimentaires ».Béatrice Delamotte
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