Barclays a fait un pas de plus vers la vente d'iShares. La banque britannique est entrée hier en négociations exclusives avec CVC Partners, un fonds de capital-investissement, pour la vente de sa filiale d'ETF (Exchange Traded Funds), des produits cotés qui répliquent des indices.La vente se ferait pour environ 3 milliards de livres (3,2 milliards d'euros) et elle ne couvrirait que 80 % de iShares, Barclays conservant les 20 % restant. La filiale « emprunts de titres » resterait propriété de Barclays. Le prix, à près de 10 fois le résultat opérationnel de la filiale, est excellent, notamment dans la conjoncture actuelle. Mais iShares est une cible intéressante : leader mondial des ETF, avec plus de 300 produits et 325 milliards de dollars (245 milliards d'euros) d'encours fin 2008, la filiale assure une source de revenus réguliers et un bénéfice quasiment garanti.Barclays a donc pu attirer plusieurs offres fermes, déposées ce week-end, lui permettant de faire monter les enchères. Goldman Sachs, qui avait un temps considéré faire une offre, a préféré renoncer.capital renforcéSi les négociations avec CVC Partners se concluent positivement, cela permettra à Barclays de renforcer son capital, qui est actuellement parmi les plus bas des banques britanniques, avec un « tier one » à 6,7 % en 2008.Barclays solidifie ainsi sa position, après avoir refusé lundi soir de participer au plan de garantie des actifs toxiques du gouvernement britannique. La banque a estimé que le prix était trop élevé, alors qu'elle « continue à vendre depuis le début de l'année ses expositions au marché de crédit [?] à environ leur valeur nominale ». En d'autres termes, les risques posés par les produits toxiques sont jugés limités. Barclays a aussi passé avec succès la semaine dernière le test de la FSA, le régulateur, qui estime que son capital est suffisant pour faire face à la crise.Éric Albert, à Londres

latribune.fr

14 Avr 2009, 1:35

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