Société Générale prépare les esprits à un premier trimestre blanc

Mieux vaut prévenir que guérir. C'est, semble-t-il, ce qu'a estimé la Société Généralecute; Générale, hier, en donnant au marché des informations sur sa situation et ses performances à l'issue du premier trimestre, dont les résultats complets ne sont attendus que le 7 mai. À l'occasion d'une conférence organisée par Morgan Stanley, hier à Londres, le directeur financier, Didier Valet, a reconnu que les métiers de la banque avaient été touchés dans leur ensemble par la crise depuis le début de l'année. De quoi laisser penser aux analystes de Credit Suisse que l'établissement de La Défense se dirige vers un résultat net « autour de l'équilibre » sur le trimestre.La banque a averti que son activité de banque de détail en France, qui représente 27 % de son exposition totale, subissait les effets du ralentissement économique. Cet impact est également visible dans la gestion d'actifs. Il l'est aussi dans les services financiers, notamment le crédit à la consommation. Les deux activités devraient néanmoins atteindre un résultat « légèrement positif » ce trimestre, selon le directeur financier.le trading à la hausseLa banque a aussi confirmé que les revenus de ses activités de financement et d'investissement (BFI) ont été dynamiques ce trimestre, notamment en financement et sur les produits de taux. Elle a également enregistré une bonne performance en « trading ». Du moins avant prise en compte de nouvelles dépréciations. Celles-ci devraient concerner notamment les produits de taux, dont le prix a chuté sous l'effet de l'élargissement des « spreads » (écarts de rendement), mais aussi l'exposition aux rehausseurs de crédit. Le niveau des dépréciations à attendre reste toutefois « gérable », selon Didier Valet.Autre sujet d'inquiétude important pour les marchés, les pays d'Europe centrale et orientale ne représentent en fait que 11 % de l'exposition totale du groupe. Sur la base des tests de stress réalisés par le groupe, le coût du risque pourrait tout de même tripler en 2009 dans la banque de détail à l'international. Pour l'ensemble des activités, dans le pire scénario, la Société Généralecute; Générale estime pouvoir terminer l'année avec un doublement du coût du risque, qui atteindrait 5,4 milliards d'euro, et un ratio de fonds propres durs (« core tier one ») d'au moins 6,3 %, contre 6,7 % fin 2008.
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