Frédéric Oudéa fait son mea culpa

Hier après-midi, le directeur général, Frédéric Oudéa, a tenu avec ses salariés un « chat » interne dont « La Tribune » a obtenu une transcription. Dès le début, Arlette L. interroge son patron sur l'image de la banque. « Aujourd'hui les banquiers servent de boucs émissaires », lui répond Frédéric Oudéa. Elle insiste sur l'affaire des stock-options en lui demandant si le « conseil d'administration vit hors sol ? ». Piqué au vif, il a tenu à s'expliquer. « Nous avons fait clairement une erreur d'appréciation sur la sensibilité de l'opinion publique française à ce sujet. Mon erreur, c'est de ne pas avoir porté suffisamment d'attention à cette décision du conseil, organisée en deux temps. Ma motivation n'est absolument pas ma rémunération et une hypothétique plus-value à cinq ans. [?] Je dois avouer que j'ai été évidemment très meurtri par l'impact médiatique de cette affaire. J'ai profondément regretté de ne pas avoir su anticiper ce point », a-t-il souligné en guise de mea culpa. C'est ensuite au tour d'Étienne qui, suite au débat sur la retraite de Daniel Bouton, se demande si « quelqu'un veut la peau de la Société Généralecute; Générale ou de Daniel Bouton ? ». Frédéric Oudéa a estimé que la banque « fait l'objet d'attaques systématiques qui [me] paraissent injustifiées quand on regarde son attitude face à la crise ».vente par appartementsUne fois les sujets polémiques abordés, c'est au tour des choix stratégiques d'être débattus. Un salarié demande, au regard des alliances entre Société Généralecute; Générale et Crédit Agricolegricole dans le courtage et la gestion d'actifs, « pourquoi la Société Généralecute; Générale se vend-elle par appartements au groupe Crédit Agricolegricole ? ». Ce à quoi Frédéric Oudéa répond que la banque « ne se vend pas par appartements à qui que ce soit. Elle développe là où cela fait sens les partenariats industriels. » Gédéon interpelle ensuite le directeur général sur sa stratégie d'indépendance. « Oui, elle est tenable. Nous allons sortir par le haut de la crise et nous aurons des opportunités d'acquisition », a-t-il même ajouté. Le patron de la Société Généralecute; Générale a précisé que la banque embauchera cette année 4.000 personnes en France et entre 10.000 et 15.000 dans le monde. Il a tenu à conclure positivement : « Je reste extraordinairement confiant dans l'avenir de notre groupe. Je sais combien la période actuelle est difficile pour vous. » Matthieu Pechberty
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