Cetelem s'apprête à quitter l'Algérie

Cetelem va quitter l'Algérie. Selon nos informations, le spécialiste français du crédit à la consommation a décidé début 2009 de fermer sa filiale algérienne. Les activités de Cetelem Algérie seront transférées dans les prochains jours à BNP Paribas El Djazaïr, filiale locale du groupe bancaire français. « Cetelem a informé ses employés algériens de sa décision de quitter le pays. Ses activités seront transférées au département crédit à la consommation de la filiale locale de BNP Paribas », affirme une source bancaire.assèchement du marchéArrivé en 2006, Cetelem quittera le pays en raison notamment de ses difficultés d'accéder au marché interbancaire algérien. Le gouvernement a ordonné il y a six mois aux banques publiques de ne pas prêter de l'argent aux banques et établissements privés. La Banque d'Algérie poursuit son opération d'assèchement du marché en surliquidités. « Ces décisions ont mis en difficulté les banques et établissements privés qui n'arrivent pas à trouver les financements nécessaires pour se développer », explique la même source. Les banques publiques détiennent 90 % du marché bancaire local et disposent, à fin 2008, de 25 milliards d'euros de liquidités, selon les chiffres officiels. Le gouvernement a également limité l'accès au marché de l'emprunt obligataire aux étrangers.Ces difficultés d'accès au marché interbancaire ont poussé Cetelem à durcir les critères d'octroi du crédit à la consommation et du crédit automobile dans un contexte économique et politique défavorable. Fin 2008, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait sévèrement critiqué le crédit à la consommation en le considérant dangereux pour l'économie nationale et bénéfique pour les étrangers.Ali Idir, à Alger
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