Borloo aiguillonne la recherche verte

Vive la crise ! Alors qu'elle affecte durement nos économies, la crise semble jouer un rôle positif en matière environnementale. Elle oblige, en effet, à l'urgence d'une réflexion sur de nouveaux modèles de consommation et de production et par conséquent sur l'émergence de technologies propres susceptibles de rendre concrète la fameuse croissance verte.En signant hier, à Paris, une convention « pour favoriser le développement des éco-industries et des énergies renouvelables » avec le directeur de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), Augustin de Romanet, le ministre du Développement durable Jean-Louis Borloo et la secrétaire d'État à l'Écologie Chantal Jouanno ne font pas autre chose que de tenter de rattraper le temps perdu en matière de recherche verte. Au regard de cette convention, la CDC investira 30 millions d'euros supplémentaires dans la recherche environnementale, portant ainsi l'effort public à 1,34 milliard d'euros sur trois ans si l'on additionne à ces crédits ceux votés par la loi de finances pour 2009.Il est en effet urgent de faire avancer la recherche sur les technologies vertes. À commencer par le secteur de l'automobile. Car, si on souhaite le sortir de la sinistrose qui le mine et faire émerger de nouveaux modèles industriels, encore faut-il avoir les technologies adéquates. En d'autres termes, la voiture électrique c'est bien à condition que ses conditions d'utilisation puissent être grosso modo comparables à celles qui prévalent aujourd'hui en matière d'autonomie, de puissance, de recharge des batteries, de coût à l'achat, etc. Faute de quoi, la voiture électrique restera une douce utopie. Les investissements dans la recherche actuellement menée sur des batteries lithium phosphate de fer, dont les coûts de fabrication sont 40 % inférieurs aux batteries classiques, sont, par exemple, gages de progrès techniques majeurs. Miser sur l'avenirIdem pour les énergies renouvelables. Aujourd'hui, « sans aides de l'État, la technologie photovoltaïque n'est pas viable économiquement », rappelle Bernard Bigot, du Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Seuls des efforts de recherche poussés autorisent l'espoir de rendre rentable, le plus rapidement possible, cette technologie. Autrement dit, sans progrès de la recherche, la croissance verte risque de ne rester qu'une formule creuse. Rémy J
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