Réduction d'effectifs en Europe pour Nyse-Euronext

Mauvaise nouvelle pour les salariés de Nyse-Euronext en Europe. Absorbé en avril 2007 par le Nyse pour fonder la première Bourse transatlantique, l'opérateur entend réduire ses effectifs d'environ 200 personnes d'ici à fin 2009. À Paris, 80 à 85 postes seraient concernés. Et pourtant, au regard des comptes pour le troisième trimestre publiés par Nyse-Euronext hier, l'Europe reste le premier contributeur au résultat net du groupe avec une marge opérationnelle de 51 % (calculée sur un chiffre d'affaires net des primes d'apport de la liquidité sur les marchés), contre 30,6 % pour le Nyse. Le bénéfice de Nyse-Euronext a, il est vrai, chuté de 32,5 %, à 174 millions de dollars. Encore que le troisième trimestre 2007 comportait des éléments exceptionnels pour 87 millions de dollars. Mais surtout Nyse-Euronext fait face à un contexte de marché plus concurrentiel et plus difficile, dans lequel les intervenants sont demandeurs de tarifs fonction de la valeur des échanges, et non plus du nombre de transactions. Duncan Niederauer, son directeur général, s'attend à des « pressions sur les marges en 2009 sur les marchés d'actions européens ». C'est pourquoi, au-delà d'une offre de services étoffée pour couvrir, par exemple, la compensation sur les marchés dérivés (avec LiffeClear), il entend poursuivre la baisse des charges d'exploitation fixes, entamées aux États-Unis au deuxième trimestre. Les effectifs ont été réduits de 300 personnes en 2007 et de 275 sur les dix premiers mois de l'année outre-Atlantique.1.350 salariés en Europe Le paysage boursier européen, qui comptait déjà Chi-X, Turquoise et Nasdaq OMX Europe, a accueilli hier une nouvelle plate-forme : l'américain Bats Trading. Dans ce nouvel environnement, Nyse-Euronext a déjà fait des efforts en matière de technologie ? la migration sur le nouveau système UTP commencera avec l'Europe en fin d'année ? et de tarification. Mais le groupe, qui emploie 1.350 salariés en Europe, se bat avec des acteurs qui n'ont que 30 à 40 salariés. Sans compter que la remontée du dollar sera pénalisante : une variation de 1 % de l'euro et de la livre sterling signifie un manque à gagner de 1,3 million et 0,7 million de dollars en termes de résultat opérationnel. C. FR.
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