Fraudes bulgares aux fonds européens

Des contrôleurs bruxellois se sont rendus cette semaine à Sofia pour évaluer les efforts entrepris par la Bulgarie pour lutter contre les fraudes aux fonds européens et combler les défaillances du système judiciaire. Le temps presse. Le gouvernement doit prouver avant le 23 novembre que tout est en ordre concernant des fonds pour les infrastructures routières. Sinon, il pourrait définitivement perdre plus de 200 millions d'euros. La construction d'une autoroute a été interrompue en raison de « soupçons » de conflit d'intérêts?: le responsable public chargé de la construction des routes et l'homme d'affaires ayant remporté le contrat étaient tout simplement frères. De manière générale, l'Office européen de lutte antifraude (Olaf) a relevé de nombreuses opérations illicites. Les autorités bulgares ont par exemple encaissé 7 millions d'euros d'aides agricoles en déclarant des machines allemandes de transformation de viande comme neuves alors qu'elles étaient en fait de seconde main. Bruxelles a effectivement de quoi s'inquiéter vu que ce nouvel État membre doit percevoir pas moins de 11 milliards d'euros d'aides dans les cinq prochaines années. Pour la plupart des observateurs, la corruption est un problème culturel en Bulgarie. Et c'était avant l'adhésion du pays à l'Union, en janvier 2007, qu'il aurait fallu s'y attaquer sérieusement en jouant davantage de la carotte et du bâton. Toutefois, le gel des fonds européens a eu un impact très fort sur la population et les responsables politiques. L'Olaf salue ainsi la mise en place par Sofia depuis le mois d'août d'une équipe de huit procureurs chargés de suivre les fonds agricoles. Un poste de vice-Premier ministre en charge de l'assainissement des fonds européens a même été créé. gouvernement fragileMais il ne faut cependant pas s'attendre à des résultats spectaculaires. Car « le fonctionnement du système judiciaire est toujours contestable, le rejet de certaines actions en justice sans explications convaincantes reste fréquent », explique Alessandro Buttice, porte-parole de l'Office. Le Premier ministre socialiste, Sergei Stanishev, à la tête d'un gouvernement de coalition fragile, semble impuissant. Et le contexte politique risque de se compliquer davantage à l'approche des législatives en juillet. Yann-Antony Noghès, à Bruxelles la corruption est un problème culturel. c'était avant l'adhésion de la bulgarie à l'UE, qu'il aurait fallu s'y attaquer.
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