L'héritier Richard Li bataille dur pour le contrôle de PCCW à Hong Kong

Richard Li finira-t-il par s'emparer de la totalité du capital de PCCW, le premier groupe de téléphonie de Hong Kong?? Rien n'est moins sûr pour le quadragénaire milliardaire, fils de Li Ka-shing, l'homme le plus riche de Hong Kong. Certes, la Bourse a salué mercredi 31 décembre par une hausse de 7,25 % le relèvement de l'offre d'achat lancée en novembre par Richard Li, également président de PCCW, et associé pour l'occasion au groupe de communications China Network.Mais, à 3,70 dollars de Hong Kong, l'action reste inférieure de 17,8 % au nouveau prix de l'offre, à savoir 4,50 dollars de Hong Kong par action (contre 4,20 auparavant) valorisant l'opérateur télécoms à 30,5 milliards de dollars de Hong Kong (2,8 milliards d'euros) pour la totalité du capital. Une décote qui laisse penser qu'au fond d'eux, les investisseurs doutent de la réussite de la croisade de Richard Li et de China Network.dividende exceptionnelIl faut dire que les grands cabinets juridiques Glass, Lewis & Co. et RiskMetrics déconseillent aux actionnaires minoritaires d'apporter leurs titres à l'offre. Pour plusieurs raisons. D'abord, ils la jugent trop basse. Ensuite, PCCW s'est engagé, en cas de réussite de l'offre, à verser à Li et à China Network un énorme dividende exceptionnel de l'ordre de 17,6 milliards de dollars de Hong Kong. Cela afin de permettre aux deux actionnaires de rembourser la dette acquise pour le rachat de PCCW. En clair, Li et China Network n'auraient rien à débourser. Une initiative d'autant plus scandaleuse que les actionnaires minoritaires, eux, n'auraient droit à aucun dividende exceptionnel, s'indignent Glass, Lewis & Co. et RiskMetrics. Surtout, PCCW a besoin d'un changement de management, martèlent les deux cabinets. Donc, pas question que Richard Li se renforce dans le capital dont il détient déjà 48 % avec China Network.Il est vrai que l'homme n'a pas fait grand bien à PCCW ces dernières années. Le cours de Bourse a dévissé de 97 % depuis son plus-haut historique, atteint en février 2000. Un décrochage qui sanctionne une politique d'acquisitions hasardeuse et une diversification géographique insuffisante. Le groupe est trop dépendant de Hong Kong, un marché de petite taille où pullulent les concurrents.Les actionnaires minoritaires devaient se prononcer sur l'offre de Li et de China Network le 30 décembre, dans le cadre d'une assemblée générale. Celle-ci a été repoussée à une date ultérieure, pour laisser aux minoritaires le temps d'examiner la nouvelle offre. Leur réponse ne fait pas vraiment de doute.Christine Lejoux
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