Décidément, le salaire du PDG de Valeo, Thierry Morin, qui a touché un fixe de 1,57 million d'euros au titre de l'exercice 2007, est sous surveillance étroite. Après avoir proposé de baisser son salaire de 25 % (« La Tribune » du 26 janvier), Thierry Morin devra faire un effort supplémentaire. Selon nos informations, le conseil d'administration de l'équipementier automobile, sur les recommandations du comité de rémunération, va lui demander de diminuer son salaire de plus d'un tiers, pour le ramener à 1 million d'euros annuel. Soit une baisse de plus de 35 % de la rémunération fixe de Thierry Morin, l'un des patrons les mieux payés de France (60 % de plus que la moyenne des PDG du CAC 40).Le PDG de Valeo devra aussi faire une croix sur une partie de son parachute doré qu'il toucherait en cas de départ et jusqu'ici supérieur aux recommandations du Medef et de l'Afep en la matière (trente-six mois au lieu de vingt-quatre). Le conseil de Valeo va suggérer de le ramener logiquement à deux ans. Enfin, Thierry Morin, qui bénéficie par ailleurs d'un fonds de pension logé chez Valeo (UK) Limited depuis sa nomination à la présidence et qui lui sera versé lors de la cessation de ses fonctions, devra y renoncer également. Le montant de cette retraite additionnelle lui confère chaque année un droit complémentaire fixé, lors de sa prise de fonction en mars 2001, à 60.980 euros puis indexé annuellement sur l'indice des salaires des industries mécaniques et électriques. La charge constatée par Valeo (UK) Limited pour l'exercice 2007 s'est élevée à 76.364 euros. M. C.

latribune.fr

13 Févr 2009, 1:32

Partager :