Une délégation de BMW s'est rendue, le mercredi 21 janvier, à l'Élysée, à Matignon et Bercy, pour y rencontrer des conseillers techniques. Elle a aussi rendu visite à Bruno Le Maire, secrétaire d'État aux Affaires européennes », affirme à « La Tribune » une source industrielle. « La délégation de BMW a présenté ses technologies environnementales, ses projets concernant la voiture électrique et? ses coopérations dans les moteurs avec PSA », explique notre informateur, qui ajoute?: « Les pouvoirs publics se sont montrés très intéressés par l'aspect des collaborations techniques. L'accueil a été chaleureux. »En effet, « le gouvernement réfléchit à de nouvelles coopérations possibles pour les constructeurs français », renchérit un expert. Le chef de l'État, Nicolas Sarkozy, doit présenter en début de mois un nouveau plan de soutien à l'industrie automobile. En contrepartie des aides octroyées, le gouvernement français souhaite intervenir plus directement dans les orientations des constructeurs français, frappés par la crise. Notamment en fomentant, ou facilitant, des rapprochements.Pour sa part, PSA Peugeot-Citroën, champion mondial à ce jour des coopérations techniques et ciblées (avec Fiat, Ford, Toyota, Mitsubishi et? BMW), « cherche carrément une véritable alliance », précise une source interne.complémentaritéEn particulier avec un concurrent à structure de capital également familiale, afin de faciliter le rapprochement. Contrôlé par la famille Quandt, BMW pourrait donc être, sur le papier, un partenaire idéal pour PSA. D'autant que les deux groupes sont parfaitement complémentaires dans leurs gammes de produits.Depuis 2006, PSA produit à Douvrin (Pas-de-Calais) des petits moteurs à essence de 1,4 et 1,6 litre de cylindrée ? très sophistiqués et coûteux ?, développés sous la houlette du constructeur allemand. Ces mécaniques sont aujourd'hui montées sous le capot des Peugeot 207 et 308 comme des Citroën C4 et C4 Picasso, mais aussi des célèbres Mini de BMW. 270.000 de ces moteurs ont été fabriqués pour le compte de PSA l'an dernier et 180.000 pour Mini. Christian Streiff, le patron de PSA, connu pour sa germanophilie et son admiration pour les constructeurs d'outre-Rhin, cite souvent cet accord avec BMW comme l'exemple d'un partenariat réussi.En plus de ces moteurs à essence conjoints, BMW achète chaque année des dizaines de milliers de mécaniques Diesel conçues et fabriquées par PSA. Pour en équiper les versions à gazole de la Mini.

latribune.fr

13 Févr 2009, 1:32

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