Dernier round de négociations pour

Contre toute attente, le dossier BNP Paribas-Fortis a finalement bénéficié d'une semaine supplémentaire. C'est vendredi, le 6 mars, que l'on saura si la banque française a, in fine, su convaincre le gouvernement et les actionnaires de la banque belge de la laisser reprendre 75 % de la banque et tout ou partie de l'assurance. Alors que l'accord entre les parties, signé le 5 octobre 2008, fixait à samedi dernier la fin de la période pour entériner la transaction, vendredi soir, un communiqué a suspendu le couperet immédiat : « Fortis Holding, l'État belge et BNP Paribas se sont mis d'accord pour reporter au 6 mars l'échéance du protocole d'accord d'octobre qui expire le 28 février, en vue de poursuivre les négociations entre les différentes parties. »Ce délai supplémentaire est un signe positif pour BNP Paribas puisqu'il lui permet de plaider sa cause un peu plus longtemps. De son côté, le gouvernement belge, devant la perspective de se trouver avec Fortis, ses pertes et ses actifs toxiques sur les bras, aura probablement milité auprès des actionnaires pour qu'ils revoient leur copie avec un regard plus institutionnel. niveaux non négociablesDevant la colère des actionnaires de Fortis qui, depuis le début des discussions, s'estiment « spoliés » et ont porté la guerre sur le terrain juridique, Baudouin Prot, directeur général de la banque française, avait fini par perdre patience. Début février, à quelques jours de l'assemblée générale du 11 février, qui avait envoyé au tapis l'accord d'octobre, le dirigeant français, dans un entretien au quotidien belge « L'Écho », avait eu un discours sans ambiguïté : « Il est clair que si, au bout du compte, les choses ne se débloquent pas rapidement, BNP Paribas sortira du paysage. BNP Paribas a fait preuve de beaucoup de constance dans son projet industriel, et de pragmatisme en acceptant de l'amender sensiblement. Mais la constance a ses limites, le pragmatisme et la possibilité de faire des concessions aussi. »Sur ce terrain, la banque avait accepté, fin janvier, de renoncer à l'essentiel de sa participation dans l'assurance, au profit du holding Fortis. En revanche, s'agissant de la valorisation de Fortis (9 milliards d'euros pour la banque et 5,7 milliards pour l'assurance), Baudouin Prot a toujours affirmé que ces niveaux n'étaient pas négociables. G. L. S.CHRIS RATCLIFFE/BLOOMBERG NEWS
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