Le gouvernement s'inquiète des ratés du plan de relance

On les aura bien en juin ! » affirme Patrick Devedjian à « La Tribune ». Le ministre de la Relance parle des 1.000 chantiers présentés voici deux mois jour pour jour par François Fillon à Lyon et qui constituent la partie relance par l'investissement du plan. « À la fin de l'année, pronostique Patrick Devedjian, près de 250.000 emplois auront été créés ou sauvegardés grâce aux mesures de relance. » Un optimisme qui tranche avec l'inquiétude des patrons de PME (voir ci-contre).Mais, pour l'heure, les coups de pioche n'ont été donnés que sur une petite centaine seulement des chantiers (souvent de petite taille). Hier après-midi, le ministre a donc réuni pour la première fois les sept députés de la majorité chargés de suivre sur le terrain la mise en ?uvre du plan. Lundi, il avait fait de même avec les préfets de régions. Officiellement, il s'agissait dans les deux cas de faire le point sur l'avancement du plan. En fait, Patrick Devedjian a surtout voulu lister les blocages et les difficultés rencontrés avec les services de l'État. Côté bonnes nouvelles, le ministre comme les députés ont constaté que les élus locaux jouaient le jeu grâce à la carotte du remboursement anticipé de la TVA sur leurs nouveaux investissements. « On va exploser notre enveloppe initiale de 2,5 milliards d'euros de remboursement », prévient Patrick Devedjian. À la date d'hier, 2.570 collectivités avaient signé une convention avec l'État. « 80 % des collectivités le feront au final », estime le ministre.Mais au passif du plan, « beaucoup d'élus regrettent de n'avoir pas été assez associés par les préfets qui ont simplement ressorti des projets des tiroirs », déplore Brigitte Barège, député UMP du Tarn-et-Garonne, l'une des sept « missi dominici » . Certains de ces projets ? une dizaine pour l'instant ? ne verront pas le jour, faute de pouvoir être engagés pour des raisons techniques. « J'ai des pièces de rechange : des élus m'ont proposé une quinzaine d'autres projets d'investissement », explique Philippe Houillon, député du Val-d'Oise, l'un des parlementaires en mission. Les Contrats aidés en rade« Toutes les administrations ne travaillent pas au même rythme. Dans le Sud-Ouest, par exemple, les Affaires sociales n'ont toujours pas fait les arbitrages sur les opérations à lancer », déplore Brigitte Barège. Dans le Limousin, c'est Réseau Ferré de France qui n'est pas d'accord avec l'État sur une portion de la ligne à rénover. Autre déconvenue : l'assurance-crédit pour les entreprises, qui ne fonctionne pas, selon Patrick Devedjian. Mais la grosse déception du plan, c'est incontestablement les contrats aidés qui devaient permettre d'embaucher 330.000 personnes dans les collectivités et les associations. Quelques milliers seulement ont été signés pour l'instant? n
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