Matières premièresLe rêve des pays exportateurs de pétrole est en passe de se réaliser. Les cours du pétrole brut américain ne sont en effet désormais plus très loin des 70 dollars le baril qu'ils espéraient. Hier, à New York, pour la première fois en sept mois, sous l'impulsion d'une vague d'achats d'origine spéculative, les cours ont repassé le cap des 68 dollars le baril.Le contexte, il est vrai, plaide pour alimenter cette tendance. La faiblesse du dollar ? il a notamment touché hier un plus-bas sur cinq mois face à l'euro ? attise les tensions inflationnistes et incite les investisseurs à acheter des matières premières, un placement dont la valeur ne se déprécie pas en période d'inflation. « Dans un monde où les risques sur le système financier ont baissé et où le pire de la crise pourrait être passé, le pétrole tente de revenir à un niveau de prix qui soit tenable à long terme », a estimé Olivier Jakob, du cabinet Petromatrix. « Un pétrole à 150 dollars n'était pas tenable pour les consommateurs, un pétrole à 30 dollars ne l'était pas non plus pour les producteurs », poursuit-il. Cette semaine, le sort de l'or noir devrait donc être encore intimement lié à celui du billet vert. Les publications jeudi de statistiques sur le taux de chômage et le marché de l'emploi aux États-Unis en mai pourraient avoir un nouvel impact, en enrayant la chute du billet vert ou en l'accentuant. Hier, l'engouement des cambistes pour l'euro s'est particulièrement renforcé après la publication de différents indicateurs sur le secteur manufacturier. En Chine tout d'abord, puis dans la zone euro, où l'indice PMI se serait redressé plus fortement que prévu selon une estimation de la société Markit. L'euro s'échangeait à 1,4204 dollar. M. B.

latribune.fr

13 Juin 2009, 1:41

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