Le PS demande de la « modestie » à Hirsch

evenu de solidarité activeLe revenu de solidarité active (RSA), qui est entré en vigueur hier, continue de susciter des critiques à gauche. Pour Benoît Hamon, porte-parole du Parti socialiste, Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives, devrait être « un peu plus modeste ». « C'est une loi qui contribuera sans doute à soulager un petit peu certaines familles mais ne les sortira pas de la situation dans laquelle elles sont », a-t-il déclaré sur iTélé. Il a évoqué « les effets d'aubaine et les dérives dues au RSA ». « On est là avec une main-d'?uvre beaucoup plus flexible, moins chère et qui vient compléter les contrats à durée déterminée dans les entreprises [?]. Comme d'habitude, le secteur privé est le principal moteur de ces dérives », a insisté le porte-parole du PS. Nathalie Arthaud, porte-parole de Lutte ouvrière, a estimé de son côté sur Canal Plus que les employeurs « vont pouvoir user et abuser des temps partiels » et que « c'est l'État qui va payer ».mauvais équilibreMartin Hirsch a défendu sa mesure, soulignant qu'elle est « faite pour perturber, pour dire que l'équilibre autour duquel chacun s'est installé est un mauvais équilibre, instable ». « On aura une montée en charge de deux-trois mois pour trouver tous les bénéficiaires », a-t-il expliqué. Selon lui, le RSA devrait toucher 3 millions de personnes, contre 1,2 million pour le RMI, qui avait été créé il y a vingt ans. H. F.
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