Renault et PSA chutent encore sur le marché français

Pour la première fois, les constructeurs français n'occupent plus que la moitié de leur marché national. Fâcheux. Renault et PSA ont vendu à peine 74.726 voitures neuves dans l'Hexagone en janvier, contre 74.659 pour les marques étrangères. Les firmes tricolores s'octroyaient encore 54 % des ventes totales il y a un an et 53 % sur l'ensemble de 2008. Les immatriculations du groupe Renault ont carrément plongé de 20,9 % le mois dernier en France. PSA ne s'est pas montré beaucoup plus brillant. Les volumes des deux marques Peugeot et Citroën se sont érodés respectivement de 11,1 % et 11,3 %. Soit bien davantage que le marché français lui-même, qui a marqué un recul de 7,9 % le mois dernier (en données brutes) et de 3,5 % à jours comparables.Renault explique ces contre-performances par « un très faible niveau de ventes aux loueurs de courte durée et au personnel du groupe », des transactions à très faibles marges. La firme au losange préfère mettre en exergue ses ventes aux clients particuliers, bien plus rentables, qui ont fléchi de 6,5 % seulement, soit moins que le marché global. Dans son communiqué, Renault précise en outre que « les commandes, prises à partir de décembre 2008, ont fortement crû sous l'impact de la prime à la casse. Elles se traduiront en immatriculations à partir de février ». Une promesse à vérifier le mois prochain. Chez PSA, Peugeot donne la même explication, soulignant aussi qu'il privilégie les seules ventes aux particuliers.Ces explications, avérées, sont toutefois un peu courtes, pour expliquer à elles seules le dangereux déclin des marques françaises. Et ce, alors même que le bonus-malus et la prime à la casse de 1.000 euros, pour l'achat d'un véhicule neuf en échange de la destruction d'une voiture de plus de dix ans, favorisent intrinsèquement les firmes tricolores, spécialistes des petits véhicules. Le fait est que si leurs modèles d'entrée de gamme rencontrent généralement un bon succès, leurs véhicules plus gros chutent souvent dramatiquement. Ce qui fait plonger le « mix » (niveau de prix moyen) des transactions. Au grand dam de? leur profitabilité.En tout cas, le marché français résiste mieux que celui des autres pays européens. Les immatriculations ont en effet chuté de 41,6 % en Espagne le mois dernier et de 32.6 % en Italie. nLe marché hexagonal résiste mieux que celui des autres pays européens.
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