La Française des Jeux parie sur une activité stable en 2009

En ces temps difficiles, les Français ne reportent pas leurs espoirs d'enrichissement sur les jeux de hasard. C'est le constat dressé hier par la Française des Jeux (FDJ). L'opérateur des loteries (Loto, Euro Millions, etc.) table donc sur une « quasi-stabilit頻 de son chiffre d'affaires en 2009. Cette évolution s'inscrit dans le sillage de l'année 2008 (9,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires, ? 1,1 %).Malgré tout, deux Français sur trois en âge de jouer, soit 29,2 millions de Français, ont tenté leur chance auprès de la FDJ en 2008. Mais c'est 400.000 personnes de moins que l'année précédente. « Nous avons perdu des clients occasionnels », explique le président de la FDJ, Christophe Blanchard-Dignac. Les jeux de grattage, dont la consommation est principalement basée sur l'achat d'impulsion, ont ainsi déçu en 2008. Malgré un plan de relance basé sur les nouveautés, ces jeux instantanés ont reculé de 3,6 %, à 3,32 milliards d'euros. Mais la plus forte chute de l'an passé revient au Rapido (? 18,7 %, à 1,79 milliard d'euros), ce jeu de tirage de numéros pratiqué aux comptoirs des cafés. Il a été pénalisé par l'interdiction de fumer dans les cafés. Le Rapido reste tout de même le premier jeu de la FDJ mais il devrait être détrôné en 2009 par le Loto, reboosté par une nouvelle formule en septembre 2008.La FDJ a tout de même en 2008 de sérieux motifs de satisfaction. « Les paris sportifs sont le très grand succès de l'année 2008 », s'est félicité hier le président de la FDJ. Les paris, dont Cote et Match, ont bondi de 64,5 %, à 630 millions d'euros, pour représenter 7 % des ventes, contre 4 % un an plus tôt. En attendant la promulgation de la future loi sur l'ouverture à la concurrence des paris sportifs en ligne, la FDJ est le seul opérateur légal sur ce type de pari, au côté du PMU, qui est spécialisé sur les paris hippiques.La FDJ est également le seul acteur généraliste du jeu présent sur Internet en toute légalité. « Le développement du jeu en ligne est une tendance lourde quelle que soit la conjoncture », explique Christophe Blanchard-Dignac. Après avoir enregistré un chiffre d'affaires de 219 millions d'euros sur son site en 2008 (+ 47,9 %), il compte encore progresser en 2009 sur ce canal. Dans ces conditions, la FDJ est convaincue « qu'elle est prête pour l'échéance de l'ouverture à la concurrence des paris sportifs ». Une équipe dédiée de 100 personnes doit lui permettre de conserver son avance. Aujourd'hui, un internaute sur deux connaît son site et cette notoriété monte à neuf sur dix chez les joueurs en ligne.Enfin, concernant le projet d'ouverture de son capital à des investisseurs, la FDJ rappelle que c'est l'État, avec 72 % du capital, qui a les cartes en main. Héléna DupuyLes jeux de grattage ont déçu en 2008 malgré le lancement de nouveaux jeux .
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