Le train de la relance passe par Lyon

FRED DUFOUR/AFPDix-huit ministres aux côtés de François Fillon dans « le train de la relance ». Un compartiment du TGV Paris-Lyon de 8?h?26 avait été réquisitionné hier pour acheminer les membres du gouvernement à ce comité interministériel d'aménagement et de compétitivité des territoires (CIACT) décentralisé. Dans la voiture-bar, Patrick Devedjian, ministre de la Relance, fait la promotion des 1.000 projets détaillés deux heures plus tard par François Fillon. Luc Chatel répète qu'il n'est pas question que le gouvernement « change de cap », en dépit des appels de l'opposition à une relance par la consommation. La ministre de l'Économie, Christine Lagarde, douche un peu la bonne humeur de rigueur en indiquant qu'elle serait « très étonnée qu'on ait une croissance positive » en 2009. François Fillon déguste son café sans un mot. À l'arrivée, la gare de La Part-Dieu est bouclée par les forces de l'ordre, voyageurs et badauds étant tenus à l'écart derrière des cordons de sécurité rouge et blanc. La préfecture toute proche, où se tient le CIACT, est elle aussi coupée du monde, les tramways sont à l'arrêt dans les rues voisines. Jacques Gérault, préfet du Rhône, ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur, a visiblement pris soin d'éviter tout débordement du type de ceux qui avaient perturbé la visite présidentielle à Saint-Lô le 12 janvier. Et qui ont conduit à la mutation du préfet et du directeur de la police de la Manche. L'opération rondement et médiatiquement menée commence par une table ronde de tous les ministres présents. « Nous sommes là au c?ur de notre stratégie ; nous voulons à la fois soutenir l'activité pour 2009 et 2010 et améliorer la compétitivité de notre pays pour les prochaines années qui viennent », souligne François Fillon lors d'une conférence de presse. Il explique que les projets, qui entrent dans leur « phase concrète », sont répartis « sur tout le territoire national » pour éviter un quelconque procès fait par la gauche qui contrôle la majorité des régions et départements. des réponses de bon sens « Cette crise mondiale n'est ni de droite ni de gauche. Les réponses que nous lui apportons ne sont pas partisanes. Ce sont des réponses de bon sens, des réponses opérationnelles », insiste le Premier ministre. Il écarte d'un revers de main les critiques formulées par son prédécesseur Dominique de Villepin, qui dénonce un « investissement saupoudr頻. « C'est un contresens total », tranche François Fillon, qui parle d'une « mobilisation nationale ».
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