La panique s'empare des places boursières asiatiques

Si depuis le début de l'année, l'Asie conserve une moindre faiblesse que les autres grandes places internationales ? ses indices baissent de 12,4 %, soit 4 % de moins que l'ensemble des indices mondiaux ?, cette zone pourrait bien être mise à mal dans les prochaines semaines. C'est du moins la conclusion des experts après le terrible coup de tabac boursier qui n'a guère épargné le continent hier. Et surtout, l'accélération des mauvaises nouvelles sur le front macroéconomique. gagnées par le délugeEn témoignent la chute de 32 % des ventes, subie par les constructeurs japonais en février, ou encore l'effondrement record de la production industrielle en Corée ? 25,6 % en un an? Un tel contexte fait désormais craindre des révisions drastiques sur les bénéfices et, a fortiori, sur les cours de ces sociétés. De manière globale, Goldman Sachs estime par exemple que les bénéfices des entreprises pourraient être en chute de 30 % cette année, ce qui laisse présager une forte dégradation par rapport aux 7 % de baisse encore estimés par le consensus. « Dans un tel contexte, poursuivent les analystes de Goldman Sachs, les actions asiatiques (hors Japon) pourraient encore chuter de 19 % par rapport à leurs niveaux actuels, voire de 15 % par rapport à leur cours plancher de l'année dernière. » En d'autres termes, la zone qui se situe à 1,1 fois en termes de prix sur l'actif net (contre 3 il y a deux ans) pourrait revenir à des niveaux de 0,9 fois déjà rencontrés à l'époque des précédentes crises de 1974-1990 et 1998.Reste que cette vision globale ne doit pas faire oublier les disparités qui existent dans cette zone. Ne serait-ce qu'entre la Chine ? et ses places domestiques ? et le reste. Alors que les premières bénéficient d'un effet liquidité ? grâce au plan de relance chinois ? et affichent des performances positives depuis le début d'année, les secondes ? à l'exception des Philippines ? sont d'ores et déjà, à des degrés divers, gagnées par le déluge. À titre d'exemple, les indices de Hong Kong perdent depuis le 1er janvier en dollars 14,4 %, ceux de Singapour 13,4 %, de l'Indonésie 7,3 % et de l'Inde autour de 10 %. « Singapour, par exemple, est particulièrement vulnérable, compte tenu de son degré d'ouverture sur l'extérieur. De même, les entreprises indiennes, dont les perspectives n'ont pas été fortement revues à la baisse, pourraient décevoir au quatrième trimestre fiscal (premier trimestre 2009 calendaire en Inde) », résume David Gaud, gérant à la Compagnie Financière Edmond de Rothschild. À l'inverse, poursuit-il, « Hong Kong et Taiwan, qui ont tous deux touché des points bas historiques, pourraient désormais offrir une plus grande visibilit頻. Marjorie Bertouilleles bénéfices des entreprises asiatiques pourraient baisser de 30?%.
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