La sortie de crise se fait

C'est le scénario que voudrait éviter le gouvernement : aucun accord définitivement signé en Guadeloupe et en Martinique avant jeudi, jour où la grève générale a été convoquée à La Réunion par un collectif d'organisations syndicales et politiques locales dont la CGT, la CFDT, le PS et le PC. Ceux-ci réclament un coup de pouce de 200 euros mensuels sur les bas salaires mais aussi sur les minima sociaux, et une baisse des loyers et des prix des produits de consommation courante.situation confuseHier en tout cas, la situation restait confuse aux Antilles. En Martinique, l'accord-cadre prévoyant une augmentation de 200 euros pour les salariés payés jusqu'à 1,4 fois le Smic, dont 100 versés par l'État au titre du revenu supplémentaire temporaire d'activité (RSTA), n'était toujours pas signé. À la différence pourtant de la Guadeloupe, l'ensemble du patronat martiniquais avait donné son accord. La partie des grévistes qui réclamait 250 euros jusqu'à ce week-end avait finalement abandonné sa revendication.En Guadeloupe en revanche, le Medef de Willy Angel de même que la CGPME et l'UPA refusaient toujours d'avaliser l'accord paraphé vendredi soir entre le LKP et une frange du patronat. L'appel, dimanche, de Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, demandant au Medef « d'adopter lui aussi une attitude responsable dans les négociations salariales », n'avait visiblement pas ébranlé l'intéressé. Hier, Willy Angel a préféré mettre en avant les 10.000 à 14.000 suppressions d'emplois qui résulteront des faillites consécutives aux six semaines de grèves. Même si Éric Woerth, ministre du Budget, a annoncé des délais de paiement fiscaux pour les entreprises et les particuliers. Willy Angel conteste également la possibilité pour l'État d'étendre l'accord partiel. Matignon, qui n'avait pas été officiellement saisi d'une telle demande, s'interrogeait hier soir sur l'opportunité d'une telle extension.De son côté, Élie Domota, le leader du LKP, a décidé de maintenir la pression en demandant aux grévistes d'aller « persuader » les chefs d'entreprises d'appliquer l'accord. P. C. lionel bonaventure/af
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.