L'égalité entre les sexes progresse dans l'entreprise

cite>Accor, Air France, Danone, Axa, BNP Paribas, Renault, Vinci? toutes ces entreprises ont signé un accord sur l'égalité professionnelle hommes-femmes. Aujourd'hui, 70 % des entreprises du CAC 40 ont signé un accord de ce type (60 % en mars 2008), tandis que pour les entreprises du SBF 120, cette proportion est de 32 % (20 % en mars 2008), selon le bilan 2009 de l'Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises (Orse) rendu public aujourd'hui et dévoilé par « La Tribune ». À quelques jours de la Journée de la femme du 8 mars, l'Orse comptabilise 159 accords d'entreprise consacrés aux questions d'égalité professionnelle (+ 27 % en un an) et 35 accords de branche, soit un doublement en un an. Tous les accords abordent la question des écarts de salaires, notamment en mettant en place une enveloppe salariale dédiée au rattrapage. Celle-ci est calculée en valeur absolue (exemple : 800.000 euros en 2008 à la Société Générale) ou en pourcentage de la masse salariale (exemple : 0,2 % chez Schneider). D'autres entreprises décident de revoir systématiquement les dossiers des femmes qui répondent à certains critères (+ 45 ans, 20 ans d'activité, périodes de congé parental, etc.). La question de la parentalité est également abordée dans la quasi-totalité des accords. Cela se traduit par exemple par un abondement du compte d'épargne temps à hauteur de 35 % par l'entreprise pour les personnes en congé parental chez Areva ou par un allongement des congés maternité chez L'Oréal. Des sujets nouveauxPar ailleurs, « de plus en plus d'entreprises s'interrogent sur leur sphère de responsabilité et abordent des sujets relativement nouveaux, comme la violence conjugale. PSA Peugeot-Citroën et Carrefour ont mis en place des actions de formation en direction des salariés ou des permanences téléphoniques », confirme François Fatoux, délégué général de l'Orse. Pour ne pas discriminer ou féminiser l'ensemble des postes de travail, certaines entreprises revoient progressivement leur processus de recrutement et diversifient les profils des personnes recrutées. « Cela les amène notamment à agir sur les conditions de travail pour réduire la pénibilité, comme à La Poste ou à la SNCF », précise François Fatoux. Et celui-ci d'ajouter : « Les entreprises ne nient plus la question du plafond de verre et reconnaissent les difficultés des femmes à accéder à des postes à responsabilités. » C'est pourquoi un nombre croissant d'entre elles s'engage de manière volontariste à améliorer les taux d'encadrement féminin, en fixant notamment des objectifs chiffrés (Total, BNP, Société Générale). Si les grandes entreprises prennent de plus en plus en compte la question de l'égalité hommes-femmes, les autres traînent les pieds. Et ce en dépit des lois du 9 mai 2001 et du 23 mars 2006. Les partenaires sociaux qui aborderont ce thème dans le cadre de l'agenda social 2009 devraient à nouveau s'étriller sur ce vaste et délicat sujet.
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