Ce sera finalement ? 1,5 %. Bercy a annoncé hier avoir retenu cette prévision pour l'évolution du PIB en 2009. Elle sera intégrée au projet de loi de finances rectificative, présenté demain en Conseil des ministres. « Ce chiffre prend en compte l'effet comptable de la contraction de 1,2 % de la croissance au quatrième trimestre de 2008, donc cela ne signifie pas que les choses vont automatiquement empirer », veut-on dédramatiser dans l'entourage de Christine Lagarde. Pour 2010, le gouvernement table sur une croissance comprise entre 0,5 % et 1 %.L'impact de cette récession se fera évidemment sentir sur l'emploi. Bercy s'attend à plus de 300.000 destructions de postes dans le secteur privé marchand cette année. Pour 2010, les destructions d'emplois devraient être limitées à 50.000. Quant au déficit public, il approcherait les 5 % du PIB. Selon l'entourage d'Éric Woerth, le seul déficit de l'État devrait dépasser 100 milliards d'euros au lieu des 86,7 milliards prévus dans le premier collectif budgétaire adopté fin janvier. rentrées fiscales en baisseCet écart tient compte pour 5 milliards de l'impact de la conjoncture sur les rentrées fiscales mais aussi du coût des annonces de ces dernières semaines (baisses de l'impôt sur le revenu pour 1,1 milliard, mesures en faveur de l'automobile pour 6,5 milliards, dispositions en faveur du chômage partiel pour 700 millions et 800 millions pour les Antilles). A. E.

latribune.fr

14 Mars 2009, 1:30

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