Spie « serein » sur 2009, circonspect sur 2010

Spie, le numéro deux français et le numéro trois européen de l'ingénierie électrique, a été peu affecté en 2008 par la crise économique. Son chiffre d'affaires s'est apprécié de 8,4 % à 3,75 milliards d'euros (+ 2,1% en croissance interne), et son résultat d'exploitation de 26 % à 172,9 millions. Mais à présent, « l'activité commence à se tasser. Le nombre d'affaires en amont dans certains domaines est plus réduit et des tensions sur les prix et les volumes apparaissent », constate Gauthier Louette, directeur général du groupe. Toutefois, Spie, qui a « budgét頻 une stagnation de son activité en 2009, estime que la crise l'affectera plus en 2010 qu'en 2009, en raison de la récurrence de ses activités de maintenance, de la diversité de son portefeuille de clients et du fait que 40 % de son chiffre d'affaires est lié aux budgets publics. Il reste que, si Spie a pu régulièrement améliorer depuis quatre ans ses marges d'exploitation, passées de 2,3 % en 2004 à 4,6 % en 2008 (contre plus de 5 % pour le leader français Vinci énergies), l'enjeu pour la filiale à 87 % du fonds d'investissement PAI sera de les maintenir.Le groupe, qui a acquis en 2008 deux sociétés générant au total 215 millions d'euros de chiffre d'affaires, compte poursuivre sa croissance externe pour étoffer encore son maillage territorial et son portefeuille de clients : son niveau de résultat d'exploitation lui permet de générer 80 millions d'euros de cash par an et ainsi d'acquérir de 200 à 250 millions d'euros de chiffre d'affaires additionnel. En Grande-Bretagne, où Spie a repris la société de services Matthew Hall en 2007, le chiffre d'affaires a chuté en 2008 de 23 % à 389 millions d'euros.Mais Spie assure avoir volontairement renoncé à certains grands contrats au profit d'affaires plus petites et moins risquées et il veut mettre l'accent comme en France sur la maintenance et le service. L'enjeu pour Spie, qui vient de remporter un contrat au Royaume-Uni pour équiper une centrale thermique, est aussi d'accompagner EDF qui a racheté British Energy.S. S40 % de son chiffre d'affaires de Spie est lié aux budgets publics. Son enjeu est de maintenir ses marges d'exploitation.
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