En dépit des récents incidents de fonctionnement dans les caisses d'allocations familiales, la prime de solidarité active d'un montant de 200 euros devrait être versée sans difficulté à partir de lundi. Annoncée par le chef de l'État, le 5 décembre, dans le cadre du plan de relance pour un coût total de 760 millions d'euros, cette prime est destinée aux bénéficiaires du RMI, de l'allocation parent isolé (API) ou d'allocations logement (à l'exception des étudiants et des retraités). Soit 3,8 millions de personnes.Après cette première opération assez simple, l'entrée en vigueur du revenu de solidarité active (RSA) prévue le 1er juin risque de s'avérer plus complexe. Le RSA doit, en effet, se substituer au RMI et à l'API, mais aussi apporter un complément de revenu aux personnes qui travaillent mais gagnent peu. Si les 1,3 million de titulaires du RMI et de l'API et le million de bénéficiaires d'aides au logement sont déjà connus des CAF, l'identification des autres est plus difficile. « Avec 900.000 personnes que nous ne connaissons pas, l'enjeu de gestion est énorme pour nous. Au total, avec 3 millions de dossiers à gérer, le RSA représente le RMI puissance 3 », soulignait hier Hervé Drouet, le directeur général de la CNAF.Moyens supplémentairesDéjà submergées par le traitement des prestations classiques, les CAF ont obtenu des moyens supplémentaires pour assurer le paiement du RSA à partir du 6 juillet. 1.900 postes ? dont 600 par redéploiement ? ont été accordés par l'État. « Il est vrai que les gains de productivité qui libèrent ces 600 postes ont un peu de mal à se matérialiser », reconnaît Hervé Drouet. Du coup, un nouveau coup de pouce ? 250 postes ? devrait être inscrit dans la convention d'objectif et de gestion en cours de négociation. Pas sûr que cela suffise alors qu'il faut dix mois de formation pour avoir un conseiller opérationnel. A. L.

latribune.fr

16 Avr 2009, 10:38

Partager :