Onde de choc mondiale après la faillite de General Motors

L'onde de choc du dépôt de bilan de General Motors se propage dans le monde entier. Même si seules les activités américaines se retrouvent sous la protection du chapitre 11 (loi sur les faillites), les opérations internationales du groupe américain en Chine, Corée, Thaïlande, Amérique latine se retrouvent frappées indirectement de plein fouet.La Korea Development Bank (KDP), premier créancier de GM Daewoo, se montrait ainsi prudente hier. La filiale coréenne à bas coûts de l'américain, qui emploie 17.000 personnes, a un pressant besoin d'argent frais. Elle négocie en effet un nouveau prêt avec la banque d'État, après avoir épuisé une ligne de crédit de 2 milliards de dollars. Mais la KDP reproche à GM de ne pas lui fournir les documents requis et demeure réticente à desserrer les cordons de la bourse. Ses relations avec GM Daewoo sont tendues.imbricationsGM doit aussi trouver 200 millions de dollars pour son usine de moteurs en Inde, a reconnu Nick Reilly, patron de GM pour l'Asie-Pacifique. Or le constructeur aura du mal à emprunter cette somme. Il pourrait aussi renoncer à un investissement de 440 millions de dollars dans une usine de moteurs Diesel en Thaïlande.En Australie, l'ancienne filiale locale Holden s'inquiète également. Son PDG a certes affirmé que Holden n'était pas à vendre et ne réduirait pas ses effectifs. Il n'empêche. Les liens avec la maison mère sont étroits. En Chine, où GM rencontre un grand succès, les dirigeants locaux ont aussi indiqué que leurs activités, en coentreprise avec un partenaire chinois, ne dépendaient pas financièrement du groupe aux États-Unis. Mais, les véhicules étant développés pour l'essentiel aux États-Unis et en Corée, le sort de l'américain aura immanquablement un impact.La question des usines mexicaines se pose avec encore plus d'acuité, puisque leurs opérations sont imbriquées avec celles de GM aux États-Unis et qu'elles travaillent surtout pour le marché américain. Quant aux sites sud-américains, situés pour l'essentiel au Brésil et en Argentine, ils fabriquent des modèles Opel, une filiale qui sera désormais séparée du reste du groupe de Detroit. Fiat avait récemment manifesté son intérêt pour ces usines. Mais la reprise d'Opel par l'équipementier Magna et des intérêts russes rendent compliquée cette mainmise.Enfin, GM avait des courants d'affaires avec d'autres constructeurs, comme Suzuki. Le spécialiste nippon des minivéhicules a souligné hier que GM avait à son égard un encours total de dettes de 550 millions d'euros environ, dont la moitié relève de prêts qui pourraient ne pas être recouvrés.
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