Des actionnaires échaudés

Les rois du monde ont vite déchanté. Entre fin 2007 et début 2008, les fonds souverains du Moyen-Orient et d'Asie ont littéralement sauvé l'industrie bancaire mondiale. À coup de milliards de dollars, ils ont renfloué les grands noms de la finance. Abu Dhabi, le Qatar, les Émirats, l'Arabie Saoudite, le Koweït, Singapour, la Chine ou la Corée ont volé au secours de Merrill Lynch, Citigroup, Morgan Stanley ou encore UBS dont plus aucun investisseur institutionnel ne voulait. Au total, ils ont injecté environ 60 milliards de dollars.Une goutte d'eau (1,5 %) comparée à leurs avoirs totaux évalués aujourd'hui à quelque 3.900 milliards. Néanmoins, lorsque ces riches investisseurs ont sauvé la finance occidentale, ils espéraient que le plus dur de la crise était passé et que leurs achats à des cours réduits leur permettraient de réaliser de belles opérations. Mais quelques semaines plus tard, la faillite de Lehman Brothers plongeait les marchés dans le chaos, entraînant les cours des banques à leurs plus bas niveaux depuis plus de dix ans. Les fonds souverains, que l'on voyait comme les nouveaux maîtres de la finance américaine, ont perdu une grande partie de leur mise.En vendant sa participation dans Bank of America-Merrill Lynch, le singapourien Temasek a ainsi perdu 4,6 milliards de dollars après avoir investi 5,9 milliards. M. Pe.
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