Le pari GM

chronique sur le vifL'icône américaine General Motors (GM) n'est plus. Coup de grâce symbolique, le nom de la firme va quitter la première division boursière de Wall Street, le panier de l'indice Dow Jones, comme Citigroup d'ailleurs, pour laisser place à Travelers et Cisco. Depuis son dernier plus-haut, en octobre 2007, à plus de 42 dollars, le cours de l'action aura connu une descente aux enfers pour terminer à? 75 cents vendredi. GM a été victime de sa force d'inertie : modèles inadaptés, coûts de production et sociaux trop élevés. Bref, à l'heure de la mondialisation, GM était trop lourd pour rouler aussi vite que ses concurrents, en particulier japonais. Conséquence de sa déclaration de faillite ouvrant droit à une protection légale, ce symbole du capitalisme américain est désormais détenu à 60 % par l'État américain avec l'injection de 30 milliards de dollars, à 12 % par le Canada, à 17,5 % par les syndicats et à 10 % par les détenteurs d'obligations. Cette nationalisation va-t-elle résoudre son problème ? L'administration Obama le croit, persuadée que le monde a déjà changé de paradigme économique. Désormais l'avenir est vert avec la nécessité de réduire la dépendance énergétique, de lutter contre le réchauffement climatique. Cela passe par la création de nouveaux modèles ? pas seulement dans le secteur de l'automobile d'ailleurs ? grâce à l'acquisition d'un leadership mondial en matière de technologies vertes de pointe, en créant une sorte de Silicon Valley à l'échelle du pays. De fait, GM va servir de test à grandeur réelle pour l'administration. Car transformer le constructeur automobile en producteur de petits modèles verts et économes qui séduisent les clients, sur un segment où les marges sont faibles, ne va pas être facile. Gagner des parts sur son propre marché local alors que la concurrence japonaise sur le sol américain a déjà pris une forte avance est une gageure. Ce n'est donc pas tant dans la réduction des coûts de production que dans sa capacité d'innovation que l'avenir de GM, et de l'industrie américaine, fait naître un certain scepticisme. ntransformer le constructeur automobile américain en producteur de petits modèles verts et économes qui séduisent les clients, sur un segment où les marges sont faibles, ne va pas être facile.Par Robert Jules, journaliste à «?La Tribune?».
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